Cyril Ramaphosa, le président sud-africain est actuellement à la tête du G20. Il passera le temoin dans quelques mois à Donald Trump le nouveau chef d’Etat américain. Le président sud-africain est-il inquiet?
À la question de savoir si Cyril Ramaphosa était préoccupé par le fait de passer le relais au gouvernement de Donald Trump dans quelques mois, voici sa réponse : « Il y aura suffisamment d’amortisseurs qui seront mis en place pour permettre au G20 de continuer à fonctionner d’une manière qui fera avancer les intérêts du monde.», a-t-il déclaré lors d’un point de presse après l’annonce de sa présidence à la tête du G20, le 1er décembre dernier.
En effet, l’Afrique du Sud a pris la présidence tournante du groupe des plus grandes économies du monde. En novembre 2025, Cyril Ramaphosa passera le relais à Donald Trump des États-Unis.
Quand on connaît la doxa de Donald Trump face au multilatéralisme, Cyril Ramaphosa évoque la mise en place d’amortisseurs.
…EN ATTENDANT TRUMP
Cependant, après avoir exprimé son état d’âme quand il s’agira de passer le témoin à Donald Trump, le président sud-africain ne refuse pas de goûter son plaisir. Pour cela, il est question pour lui d’un : « grand moment pour inscrire plus fermement les priorités de développement du continent africain et, plus largement, des pays du Sud, à l’ordre du jour du G20.», a-t-il déclaré lors de ce point de presse après avoir pris les rênes du G20.
Ramaphosa veut que sa présidence : « ait une saveur africaine sur le fond, sur les questions qui seront abordées.».
Pour Ramaphosa, d’autres pays africains, notamment le Nigeria, l’autre grande puissance économique du continent avec l’Afrique du Sud, doivent être inclus : « Pour que nous puissions faire entendre la voix de l’Afrique, le continent négligé. Notre continent va faire beaucoup de bruit. Et nous voulons que ce grand bruit soit reconnu.», a-t-il ajouté.
PRIORITÉS EN PERSPECTIVE…
Les priorités de l’Afrique du Sud pour sa présidence sont le renforcement de la résilience aux catastrophes face au changement climatique. Il a également d’autres priorités comme la mobilisation de financements pour le passage à des énergies plus vertes et la lutte contre les niveaux insoutenables de la dette qui entravent les pays à faible revenu, dont beaucoup sont africains.
L’Afrique du Sud profitera de sa présidence du G20, la première d’un pays africain, pour inscrire les questions primordiales du « continent négligé » à l’ordre du jour du puissant forum économique mondial, a déclaré Cyril Ramaphosa.
« Nous profiterons de ce G20 pour défendre l’utilisation des minerais essentiels comme moteur de croissance et de développement de notre continent, qui en est richement doté.», a signifié le président sud-africain..
Il poursuit : «Nous avons une voix, une présence, nous allons être la plus grande histoire de croissance dans les années à venir. Et notre population va croître à pas de géant».
Et pour conclure, Cyril Ramaphosa annonce que : «Des groupes de travail spécifiques se concentreront aussi sur la réduction des inégalités, la sécurité alimentaire et le développement durable.».
Pour rappel, les membres du G20 sont au nombre de 19 pays ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine (UA) et pèsent 85% du PIB mondial.
John SHADUNA correspondant en Afrique du Sud
Site lafriqueenmarche du 12 décembre 2024 No 786