RDC : Deux Femmes En Première Ligne Contre Kagamé, Nangaa, M23

Mise en ligne : L'Afrique en marche | 04 mars 2025 dans Africa UP | Temps de lecture: 3 mins

RDC : Deux Femmes En Première Ligne Contre Kagamé, Nangaa, M23
L'Afrique en marche

En RDC, face à l’animosité sciemment entretenue par l’armée du Rwanda et le M23, le hasard de la politique de positionnement dans l’actuel gouvernement par Félix Tschisekedi révèle aujourd’hui à la communauté internationale, deux femmes de poigne.

La première des deux est chef du gouvernement. L’autre est chef de la diplomatie, donc ministre des Affaires étrangères.

Judith Suminwa Tuluka. est une ébauche concernant une femme politique congolaise (RDC). Judith Suminwa Tuluka, l’économiste de formation et femme d’État de RDC et première ministre depuis le 12 juin 2024, a démontré qu’elle a de l’étoffe.

 

Judith Suminwa Tuluka, première ministre, chef du gouvernement de RDC

Dans ce conflit ignoble imposé à son pays, elle ne fait pas dans la mollesse. On a encore en mémoire sa posture au dernier sommet de l’Union africaine en février 2025.

Conduisant la délégation de son pays à ce sommet, en remplacement du chef de l’État, elle a carrément refusé de prendre la photo de famille avec Paul Kagamé, le parrain et bras armé de cette guerre d’extermination contre des populations civiles.

L’autre femme a nom Thérèse Kayikwamba Wagner. Elle a les rênes du ministère d’État, ministère des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de la Francophonie.

 

Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Francophonie de RDC.

On retient d’elle sa pugnacité à arpenter les couloirs des institutions internationales pour dire à pleins poumons et avec une batterie de preuves que le Rwanda est l’agresseur en chef des populations civiles.

Le combat de ces deux a commencé par payer, avec les premières sanctions infligées au Rwanda et à certains exécutants de la sale besogne d’extermination de populations civiles.

 

DEUX BRAVES FEMMES…

Ces deux femmes dans la dynamique de l’action gouvernementale débordent l’espace historique où les femmes comme elles à ce poste s’obstinent.

À force de détermination visant à en finir avec l’animosité des belliqueux contre les populations du Nord et du Sud Kivu, loin de la torpeur des femmes, comme les emblématiques Amazones du Danhomê, elles ont su démontrer avec insistance, la conviction d’une source d’espérance.

En temps de guerre, on ne peut être à ces deux postes et étaler la pathologie des cellules somatiques.

Face à des agresseurs sans pitié, la fibre maternelle ne doit avoir de ni de limites temporelles, ni d’inaction quand on sait tout ce que les femmes endurent dans cette crise de l’Est de la RDC est à visée indéfinie.

Mieux, le déterminisme formulé par ces deux femmes se prévaut d’une formule en général connu de tous : « Au nom de la Nation en danger ». Conséquence, leur abnégation est fondée sur les exigences du droit international qui les démarquent.

Au-delà, c’est une force de caractère qui permet de réclamer à corps émoulu en tout premier lieu un désir de paix pour une Nation attaquée sans motif valable.

Ce qui est certain, ces deux femmes ne sont pas dupes de l’hypocrisie et des fantasmes de la communauté internationale, peu réceptive contre la loi du plus fort et le désir d’éternité de certains qui aiguisent leur méchanceté biologique contre les populations sans défense.

Le contraire reste le contraire…

Yatara KIMANITO depuis la France

 

lafriqueenmarche du 4 mars 2025 No 845

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