La réunion ministérielle de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad 2025 ) s’est déroulée à Tokyo les 24 et 25 août 2024. Cette réunion était sous l’égide de la ministre des Affaires étrangères, Yôko KamiKawa en qualité de co-présidente de la réunion ministérielle de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad). La session d’ouverture s’est tenue à l’hôtel « New Otani » à Tokyo en présence du vice-ministre parlementaire chargé des Affaires étrangères, Yôichi Fukuzawa.
Cette réunion ministérielle a réuni 47 pays africains, des parlementaires ainsi que des représentants d’organisations internationales, d’entreprises privées et de la société civile.
À la session d’ouverture, la ministre Kamikawa a déclaré que le Japon avait soutenu le développement de l’Afrique via le processus de la Ticad, vieux de plus de trois décennies. Ce processus se renforce depuis lors, en vertu des concepts fondamentaux d’une « appropriation (ownership) par l’Afrique et d’un « partenariat (partnership) » de la communauté internationale, qui met particulièrement l’accent sur la formation des personnes.
Elle a réaffirmé la volonté du Japon de s’appuyer sur les réalisations passées pour mener des discussions lors de cette réunion ministérielle dans l’optique de faire de l’Afrique de demain, un centre de croissance mondial où les gens s’épanouissent.
Elle a également déclaré que le Japon tient à lier les réalisations de cette réunion à la Ticad 9 prévue en 2025, mais également au Sommet de l’avenir des Nations unies et au G20, qui sera présidé par l’Afrique du Sud l’année prochaine.
LE JAPON DEPUIS TROIS DÉCENNIES À L’ÉCOUTE DE L’AFRIQUE…
En outre, la ministre Kamikawa a déclaré que le thème de cette réunion ministérielle : « co-créer des solutions innovantes avec l’Afrique » doit permettre de rassembler des solutions innovantes créées par divers acteurs. Selon elle, après, il s’agira de diffuser des exemples de bonnes pratiques sur l’ensemble du continent africain, en vue d’obtenir des résultats concrets lors de la Ticad 9 en 2025.
Elle a exprimé son espoir d’élargir le champ des discussions durant les trois sessions dédiées à la société, à la paix et la stabilité ainsi qu’à l’économie, en mettant l’accent sur trois approches. Il s’agit des solutions tournées vers l’avenir, jeunesse et femmes, plateformes de connectivité (connectivity platform) et de connaissances (knowledge platform).
Évoquant les six événements thématiques organisés en marge de la réunion ministérielle par des associations citoyennes et des organisations internationales, la ministre Kamikawa a insisté sur le fait que la coopération entre les différents participants doit transcender le cadre gouvernemental.
Ce dernier a une particularité, développer un soutien de la communauté internationale pour résoudre ses problématiques en matière d’infrastructure numérique, de communications, de connectivité renforcée, d’éducation, de santé, de formation professionnelle ou d’autonomisation (empowerment) des femmes.
La cheffe de la diplomatie japonaise a également fait savoir qu’il était nécessaire de promouvoir la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies et des institutions financières internationales afin que les voix de l’Afrique soient assurément prises en compte au sein de la communauté internationale.
Plus que jamais, le Japon démontre chaque année depuis trois décennies qu’il sait répondre aux besoins de l’Afrique dans l’optique de l’Agenda 2063..
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Dossier réalisé par Ibrahim DIALLO correspondant en France et Titus FOLLY
Site lafriqueenmarche du 15 septembre 2024 No 727
