L’Editorial de Titus FOLLY

Après ses mémoires, « Vers le miracle béninois : L’ épreuve du pouvoir et de la démocratie », Nicéphore Soglo est l’invité spécial de RFI ce jour par le truchement de Christophe Boisbouvier. Que retenir de cet entretien qui surfe sur
le container béninois à gènes démocratiques et la décote du F.CFA ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.

À cet entretien, les mots étaient si forts comme ceux des mémoires :  » L’épreuve du pouvoir et de la démocratie ».

Malgré la dévaluation du CFA en 1994, alors qu’il était au pouvoir à la tête du Bénin, il était important pour lui de revenir sur les contingences survenues lors de cette réunion relative à la dévaluation et aux ruines anciennes comblées.

Nicéphore Soglo a donc fait une comparaison entre Donald Trump et l’ancien premier ministre français, Édouard Balladur lors de cette dévaluation. Les méthodes d’hier peuvent éclairer celles d’aujourd’hui.

Mieux, cette dévaluation n’a pas empêché la restauration économique pour bien irriguer les champs comme une source de lumière et après les délices.

En effet, en dépit de la décote du F.CFA, Nicéphore Soglo a réexpédié à Christophe Boisbouvier de RFI, que son pays le Bénin a atteint 6% de taux de croissance. Moralité pour moralité : on doit savoir mettre en phase la gouvernance et les difficultés spécifiques de parcours.

AU NOM DE LA DÉMOCRATIE…

31 ans après ces chevauchées sur les hauteurs de l’histoire, entre trajectoire et périmètre de faits temporels, Nicéphore Soglo a parlé de la situation politique actuelle du Benin.

Dans son décryptage étayé et non soumis aux aléas éoliens, Nicéphore Soglo a laissé à la postérité : « Au Bénin, il faut libérer tous les prisonniers politiques ».

Cette déclaration est forte, car elle oriente l’évolution démocratique du Bénin dans la droite ligne de : « L’ épreuve du pouvoir et de la démocratie »».

Ce voeu de Soglo est aiguisé avec une certaine conviction pour éviter le sort d’éternité des détenus politiques. En la matière, les noms les plus cités par l’ex président sont ceux déjà connus : Reckya Madougou et Joël Aïvo. La situation des exilés politiques a été aussi évoquée. Nicéphore Soglo n’a pas manqué d’insister sur le sort de fiston Lehady Soglo.

Pour Soglo, cette palme de convergence du sort des prisonniers politiques et exilés ne doit devenir une sorte d’acronyme.

Pour inverser la tendance et parvenir à une perspective de pleine réalisation, Nicéphore Soglo promeut la décrispation. Elle doit triompher pour régénérer l’épreuve du pouvoir. Et en la matière, Nicéphore Soglo compte sur Patrice Talon.

En cette veille de 2026, pour l’ex président, la démocratie doit figurer de toute façon en première place afin de pouvoir composer avec l’absolu bonheur relatif à la sérénité électorale.

Pour Soglo, la décrispation ne doit être impossible. Il faut déchoir les doutes, à la faveur des attentes générées par le consensus national dont se prévaut le Bénin depuis la Conférence nationale de 1990.

Reconnaissons avec Nicéphore Soglo que la situation politique est plus en plus que la décrispation politique est sur un mode dérisoire.

Si le consensus national est l’héritier de notre combat contre la dictature lors de la Conférence nationale, on ne saurait cautionner la démesure de la dictature.

Cependant, il se fait que cette dernière réactualise au passage, des mythes et corpus archaïques qui s’exercent à obtenir le triomphe de l’esprit d’un retour en arrière.

Nicéphore Soglo reconnaît en conseiller à Patrice Talon, les efforts consentis avec l’épreuve du pouvoir en ce qui concerne le sort des détenus politiques et des exilés.

Cependant, Nicéphore Soglo n’a pas encore la pleine satisfaction de ses attentes de décrispation.

On espère que Patrice Talon (seul détenteur du pouvoir et seul capable de faire bouger les choses), va écouter cet entretien de Nicéphore Soglo avec sa grande capacité d’écoute.

Lire Aussi : 1ere partie De L’entretien De Nicéphore Soglo Sur RFI.

lafriqueenmarche du 10 mars 2025 No 849

« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».