L’Unité d’actions patriotiques de la diaspora béninoise(UAPDB), a été portée sur les fonts baptismaux, e 29 septembre dernier à Paris. Son tout nouveau coordinateur général, Symahou Adé, dans cette interview ci-dessous publiée revient sur les objectifs, mais aussi les chantiers urgents à mener par ce creuset transpartisan pour restaurer la démocratie et l’État de droit au Bénin.
L’UAPDB a vu le jour. Vous en êtes le 1er coordonnateur général.
Pouvez-vous nous dire, les tenants et aboutissants de cette nouvelle dynamique?
Symahou ADÉ : L’Unité d’actions patriotiques de la diaspora béninoise (UAPDB), a officiellement vu le jour le 29 septembre dernier.
Avant cette initiative, la diaspora béninoise est restée trop inactive face aux dérives politiques en cours au Bénin ces dernières années. Cette nouvelle faîtière de la diaspora béninoise très engagée dans plusieurs pays du monde, s’est dotée d’une organisation capable de porter sa voix et de conduire des actions coordonnées et fortes pour la restauration de la démocratie.
C’est un creuset transpartisan dont l’aboutissement, a commencé depuis des mois au sein de la diaspora, et qui vient d’aboutir.
Les fondateurs de l’UAPDB indiquent à l’opinion nationale et internationale qu’ils ont pour mission de fédérer la diaspora béninoise. Cette dernière sera sous le sceau du patriotisme pour mener des actions qui visent à renforcer les organisations des droits de l’Homme et de masses sur le territoire national pour la restauration des acquis démocratiques liquidés par le régime liberticide, anti démocratique et dictatorial aux affaires dans notre pays.
Quels sont les objectifs visés par les fondateurs de cette nouvelle organisation ?
Les documents fondateurs que sont la charte du creuset et sa déclaration de proclamation permettent de mieux cerner les objectifs de l’UADPB.
Après le constat par tous, de la liquidation méthodologique et abjecte des acquis démocratiques, ainsi que la remise en cause des libertés fondamentales au Bénin, l’UAPDB, a décidé de se mettre en ordre de bataille aux côtés du peuple et des organisations en lutte qui en appellent instamment à une Conférence nationale souveraine comme seul moyen d’écrire avec l’ensemble de nos compatriotes, les termes d’un nouveau contrat social.
L’UAPDB intervient à quelques mois de la présidentielle de 2026. Ce scrutin est-il une priorité pour vous?
Vu que le régime de la « Rupture », a travaillé à boucher toutes les voies électorales en faisant adopter des codes crisogènes comme ceux de 2019 et de 2024, nos actions auront premièrement pour objectif de soutenir, d’accompagner et d’amplifier les actions des organisations des droits de l’Homme et de masses en lutte sur le territoire national contre toutes les lois liberticides et antidémocratiques du régime Talon et de ses thuriféraires.
Secundo, il s’agira de documenter les crimes économiques, et ceux contre l’humanité pour traduire partout où il se doit, tous les présumés pour qu’ils répondent de leurs actes.
Enfin, il s’agira d’inviter les partenaires économiques et les partenaires au développement à se désolidariser de la gouvernance actuelle au Bénin.
Quels sont les pays représentés dans cette organisation et de combien de membres dispose-t-elle ?
L’Afrique est bien représentée dans l’UAPDB. Il y a aussi l’Europe et l’Amérique avec une bonne représentation aux USA et au Canada.
En somme, tous les continents à l’exception de l’Asie pour le moment sont représentés au sein de l’UAPDB. Chaque continent est structuré autour d’un secrétariat général de coordination continentale(SGCC), et tous les secrétariats sont fédérés par un Bureau central de coordination(BCC) dont le siège est à Paris.
Que peuvent attendre les Béninois de l’UAPDB dans l’effort de mobilisation pour le rétablissement de la démocratie et des droits de l’Homme au Bénin ?
La diaspora a toujours été active à travers l’histoire pour sa contribution pour la défense des libertés fondamentales.
En remontant l’histoire, la diaspora s’est braquée contre les dictatures des présidents Émile Derlin Zinsou et Mathieu Kérékou. La mémoire collective ne doit pas oublier que la Conférence des forces vives de la Nation porte aussi et de manière significative, la marque de la diaspora béninoise.
Aujoud’hui, nous sommes face à une nouvelle dictature et notre contribution auprès de notre peuple en lutte ne sera pas marchandée.
Il faut combattre le régime aux affaires et prendre toute notre part pour une autre Conférence nationale souveraine, est note raison d’être.
Aussi, exigeons-nous ici et maintenant, la libération de tous les détenus politiques et d’opinions.
Le retour immédiat de tous les exilés politiques est également un impératif pour nous.
L’abrogation sans délais de toutes les lois liberticides et toutes les institutions qui les portent est en outre à notre agenda.
Entretien réalisé par le quotidien « Le Patriote »
Site lafriqueenmarche du 27 octobre 2024 No 756