L’Editorial de Titus FOLLY
La justice béninoise a condamné à 18 mois avec sursis les trois citoyens nigériens dont Hadizatou Ibra, la DGA de Wapco/Niger. Avec ce verdict, Talon a opté pour la décrispation. Quelle sera la réponse de Tiani après le sort réservé aux badges, eux accusés d’être dehors du parcours homologué par le Bénin ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
La général Tiani doit répondre par des actes politiques aux ‘antécédents juridiques du Bénin. Que fera le timonier de Niamey après cette décision de la Criet ? Saura-t-il faire signe d’apaisement et de décrispation ?
Et en matière d’antécédents, le badge ou insigne, macaron, écusson, objet d’identification que l’on affiche sur soi a tenu en haleine les observateurs avertis à Niamey et à Cotonou.
Le badge, dans le lexique de droit, s’est retrouvé sur l’esplanade de la politique avec ce procès. Ce dernier a constitué une mine à exploiter surtout après la déposition de Mme Aminou Hadizatou Ibra, la DGA de Wapco Niger accusée d’usurpation de titre et falsification.
VERDICT, MAIS…
On a aussi vu ses avocats avec une démarche solidement étayée pour récuser l’assertion du Parquet spécial, celle d’usurpation de titre.
Mais au finish, le procès des badges a pris fin par une procédure « clémente ». Les mis en cause vont quitter les geôles. C’est important.
Au-delà de ce verdict aux antécédents juridiques, on attend des actes politiques de la part du général Tiani. Il en a les moyens.
Cependant, il faut craindre que la junte reste sur sa position tenace relative à sa pompe à pétrole.
Après les accusations de paillettes contre trois de ses compatriotes en mission d’Etat, l’éventail politique et géopolitique pour répondre au Bénin, ne peut changer du jour au lendemain. Tout dépendra d’un certain d’éléments d’appréciation.
Au nombre de ces derniers, il y a d’abord la position du Bénin par rapport à la présence des technocrates et ingénieux nigériens qui doivent venir à Sèmè Podji pour superviser les opérations de chargement dans les tankers. Seront-ils autorisés?
… PROBLÈMES INTACTS
C’est de cette réponse béninoise que Niamey ne va plus considérer le badge comme un roi de souveraineté. Ce sera le point d’orgue de la coopération bilatérale entre Niamey et Porto-Novo les jours à venir.
Ensuite, ce procès intervient après les indicateurs politiquement déguisés relatifs à la frontière fermée côté nigérien.
En fonction de cette géopolitique, tout porte à croire que par rapport à cette question, qu’il ne faut pas espérer une docilité confiante. Il ne peut en être autrement, car la question de la frontière fermée découle pour le Niger : «…de la géopolitique contre le terrorisme…».
On connait la chansonnette. On peut la pousser à douce voix : « Quand la géopolitique amasse un pouvoir de prestige, c’est aux dépens de l’un des protagonistes.».
Même si le verdict relatif aux badges est un signe de décrispation de la part du Bénin, il faut craindre que les rancunes à l’attelage ne cachent pas les couches de peinture aux châssis.
Mieux, il faut redouter la continuité de la politique du pied sur le tuyau arrivée du pipeline. Il faut
aussi redouter le maintien des herses à la frontière du Niger.
Au comble de l’accusation en puissance contre les badges, le général Tiani à fermé son pipeline.
De part et d’autre, il y a toujours des nuages amoncelés. En dépit de tout, on espère une paix des braves entre les deux capitales. Ce n’est pas impossible.
Site lafriqueenmarche du 19 juin 2024 No 675
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».