Guy Marius Sagna, avec sa double casquette de
député du Pastef au pouvoir au Sénégal et également parlementaire de la CEDEAO, a été agressé à Lomé dimanche dernier. Qui pourraient-être les acteurs de ces actes répréhensibles?
« Le gouvernement togolais embarrassé par les actes de ses « gros bras » parle d’enquêtes pour identifier des fauteurs de trouble…», dénonce un ténor de l’opposition.
Il insiste encore : « Nous étions tous des témoins oculaires et avions vu les agissements des « Gros bras » à cette réunion de l’opposition togolaise. Les agresseurs de Guy Sagna sont les » Gros bras » de l’Unir, le parti au pouvoir. On n’a pas besoin d’enquêtes pour les interpeller…».
« A-t-on besoin d’enquêtes pour démasquer des fauteurs de trouble qui ont violenté une personnalité africaine? », dit encore un autre mentor de l’opposition togolaise.
« À qui profite le crime? Qui a intérêt à violenter le député sénégalais? », martèle une figure emblématique du Front « Touche Pas à Ma Constitution », coalition de partis togolais et de groupes de la société civile formée en réaction à l’adoption d’une nouvelle Constitution au Togo.
L’opposition accuse clairement : «Des personnes dissimulées derrière ces miliciens dans le but de faire taire le député Guy Marius Sagna qui s’était déjà élevé contre les dérives du régime togolais.».
Dans le camp de la mouvance présidentielle, tout en regrettant cette violence perpétrée contre le député Sagna, un baron du parti au pouvoir attaque et récuse : « Un procès avant l’heure.».
« Sans enquêtes de la justice togolaise, on a déjà identifié des gens appelés « gros bras »…», critique-t-il.
« Mieux, on trouve que les « gros bras » sont proches de notre parti Unir. Cette manière de faire des raccourcis est regrettable. Entre la justice des hommes et la vraie, il y a un grand fossé…», déplore-t-il.
…ACCUSATIONS À DROITE ET À GAUCHE
A Lomé, l’expression « Gros bras » fait référence à la milice politique du régime de Lomé.
Selon les témoins oculaires, comme ils ont agi à visage découvert, nombre d’entre eux ont été vite dévisagés lors de leurs actes commis avec une violence inouïe.
À Lomé, ces fauteurs de trouble ne seraient pas à leurs premiers coups.
Ces « gros bras » auraient fait leur apparition en 2019 lors des gigantesques marches de l’opposition togolaise qui paralysaient Lomé.
En son temps, ils débarquaient sur les lieux de manifestation de l’opposition avec des véhicules sans immatriculation pour semer le trouble et repartaient sans être inquiétés.
Rappelons qu’outre le député Sagna, plusieurs autres personnes avaient été blessées.
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Nourou TIDJANI avec la collaboration de A. T depuis Lomé.
Site lafriqueenmarche du 2 octobre 2024 No 736