La Commission de l’Union européenne a décidé d’augmenter à partir du 11 juin 2024 le coût du visa Schengen court séjour.
Le droit pour un visa est passé depuis hier donc de 80 à 90 euros pour les adultes et de 40 à 45 euros pour les enfants, soit une augmentation de 12 %.
A la question pourquoi les droits de visa augmentent-ils, la Commission de l’UE a imputé cette hausse à l’inflation dans les États membres.
ARGUMENTS…
Selon la Commission, tous les trois ans, elle évalue ces droits et peut les augmenter sur la base d’une liste de « critères objectifs ».
Au nombre de ces derniers, on a notamment des taux d’inflation et du salaire moyen d’un fonctionnaire dans les États membres.
La Commission a également proposé de permettre aux fournisseurs externes de visas Schengen d’augmenter leurs tarifs en fonction de la révision.
Le montant maximum que les prestataires externes, tels que les agences de visas qui collectent les demandes de visas Schengen au nom des États membres, peuvent facturer est généralement égal à la moitié du tarif standard. La Commission a proposé de faire passer ce montant de 40 à 45 euros.
En revanche, les frais de prolongation d’un visa Schengen resteront fixés à 30 euros.
L’UE envisage par ailleurs d’augmenter encore les droits pour les pays qui font preuve d’une « coopération insuffisante en matière de réadmission », c’est-à-dire qui acceptent la réadmission de personnes expulsées d’un État membre.
… POUR FAIRE TAIRE LES CRITIQUES
Pour les pays qui n’ont pas fait preuve de coopération en matière de réadmission des citoyens, le coût pourrait passer de 120 à 135 euros et de 160 à 180 euros.
Comme argument pour faire taire les critiques, la Commission assure que les frais sont encore :
«relativement bas» par rapport au coût d’un visa observé dans d’autres pays.
La Commission prend pour exemple le Royaume-Uni, par exemple, où le prix s’élève à 134 euros, aux États-Unis à 185 euros et en Australie à 117 euros.
Pour rappel, la Commission a proposé cette augmentation le 2 février, après une réunion en décembre au cours de laquelle les États membres ont soutenu la révision à une « écrasante majorité ».
Signalons que les pays de l’espace Schengen comprennent les États membres de l’UE, à l’exception de l’Irlande et de Chypre, ainsi que la Roumanie et la Bulgarie pour les frontières terrestres. Bien qu’ils ne soient pas membres de l’UE, la Norvège, l’Islande, le Liechtenstein et la Suisse sont également signataires de la convention de Schengen.
Ibrahim DIALLO correspondant en France
Site lafriqueenmarche du 12 juin 2024 No 669