Murielle MENSAH
Le candidat de la mouvance pourrait être connu en mai prochain. Son choix va être délicat, car il s’agit d’une « délibération » en situation de fortes incertitudes. Entre les favoris et les outsiders, qui sera le candidat de la mouvance ?
Au nombre des potentiels favoris, il y avait les deux grands favoris. Il s’agit de Romuald Wadagni et Joseph Djogbénou.
Le parcours biographique de ces deux est si bien connu de tous en général et en particulier de Patrice Talon, qui aura le dernier mot pour trancher.
Outre le ministre des Finances et l’actuel président de l’UP-R, deux challengers de taille pourraient toquer à la porte de la prochaine convention de la mouvance présidentielle. Il s’agit de José Tonato ( relisez L’Editorial de Titus FOLLY intitulé :
José Tonato : Discret, Efficace, Sans Ambitions Politiques ? et surtout Serge Ekué. Ce nom vous dit-il quelque chose? Ce n’est pas évident pour ceux qui sont de la diaspora. Une compatriote de la diaspora comme moi a échoué au test. Elle n’a plus les repères.
Serge Ekué est l’actuel président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD).
Il a pris fonctions le 28 août 2020.
…DES NOMS EN ATTENDANT L’ HORIZON
Avant sa prise des rênes de la BOAD, Serge Ekué dirigeait depuis 2016 les activités de Banque de financement et d’investissement (BFI) de Natixis pour le Royaume Uni à Londres. S’il est en lice, il pourrait dompter les pronostiqueurs.
Au-delà des super favoris, des challengers sérieux, il y a des outsiders, Luc Atrokpo et Maixent Accrombessi seraient de plus en plus cités.
Le premier est l’actuel maire de Cotonou. Certains dans le sérail disent qu’il a des atouts.
Quant à Maixent Accrombessi, il pourrait être percutant s’il était en lice. Ex directeur de cabinet de la présidence du Gabon avec Ali Bongo, Maixent Accrombessi ne serait pas un candidat à négliger.
Avec ces candidats, Patrice Talon doit rechercher et trouver la recette, s’il tient à la victoire de son camp.
Pour réussir à identifier son candidat, il doit savoir allier beaucoup de choses: charisme, compétence, crédibilité politique, diplomatie financière…
Patrice Talon qui est le centre de gravité de ce processus de désignation de la mouvance, a un avantage certain : sa capacité à imposer facilement ses voeux à la troupe au-delà de la l’existence des clivages.
Mieux, à part les deux partis BR et UP-R, la majorité présidentielle doit savoir contenter les autres partis partenaires afin de les empêcher de s’extraire de la base partisane. Ce n’est pas impossible même avec le savoir-faire de Patrice Talon que certains partenaires politiques échappent à l’appel. Le message de Adrien Houngbédji, le 1er février dernier n’est pas à sous-estimer.
Cependant, après le choix, le candidat de la mouvance doit endosser la pauvreté d’un projet de société. Il doit être comptable des deux mandats de Patrice Talon.
Mieux, le leadership, loin de l’investiture partisane n’offre pas toujours une échelle pour accéder à l’assise démocratique. Depuis 2024, de nombreux régimes en Afrique en fin de mandat ont été battus.
À cette étape du choix, Patrice Talon sera redoutable en stratégies. Mais rien ne garantit que son homme même providentiel saura s’adapter à l’environnement partisan pour triompher. Laissons donc le temps au temps.
Site lafriqueenmarche du 10 février 2025 No 828