Le gouvernement nigérien donne un ultimatum au Bénin qui a fait arrêter cinq de ses ressortissants sur le site de Wapco-Bénin à Sèmè.
« …Non seulement, les bateaux ne pourront plus charger, mais non plus envoyer notre pétrole dans le pipeline jusqu’à ce que les Béninois décident de respecter leur engagement et jusqu’à ce que le partenaire chinois les amène à respecter leur engagement…». Telle est la position du Niger qui fixe un ultimatum au Bénin
TOUJOURS SOUS…
Mieux, le Niger menace de fermer le pipeline et exige la libération de ses ressortissants arrêtés au Bénin au plus tard le jeudi 6 juin 2024 à 17 h. Après ce délai, l’or noir du Niger ne sera plus envoyé au Bénin selon l’exécutif du Niger.
Pour rappel, dans un communiqué de presse en date du jeudi 6 juin 2024, le procureur de la République a fait savoir que dans la soirée du mercredi 5 juin 2024, cinq Nigériens se sont introduits sur le site de Wapco-Bénin sans décliner leur identité.
Évitant l’entrée principale et l’enregistrement à la guérite, ils auraient utilisé une entrée dérobée située à l’arrière du site.
Selon le procureur spécial de la Criet, cette manœuvre a été facilitée par l’administrateur général de Wapco-Bénin, qui, malgré une lettre de mise en garde du ministre de l’Énergie, a permis l’accès à ces individus.
…DES NUAGES
De l’avis du procureur spécial de la Criet, ces personnes ont prétendu être des employés de Wapco-Niger, arborant des badges de la société et affirmant qu’en cette qualité, ils n’avaient pas besoin de s’enregistrer à la guérite.
Cependant, poursuit-il cette justification s’est révélée insuffisante en raison de la sensibilité du site.
A en croire, le procureur spécial, l’enquête a établi que deux de ces individus sont des agents nigériens du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), utilisant de faux badges d’employés de Wapco-Niger.
Les motivations réelles de ces agents restent à déterminer, particulièrement dans un contexte où des informations récurrentes font état de la planification d’actes d’atteinte à la sûreté de l’État du Bénin dit encore le procureur spécial de la Criet.
Signalons que parmi les cinq ressortissants nigériens arrêtés, il y a
la directrice générale adjointe de Wapco, Moumouni Ibra Hadiza.
Le Bénin va-t-il donner suite à l’ultimatum du Niger ou bien restera-t-il ferme pour ouvrir une information judiciaire contre les cinq ressortissants nigériens?
Nourou TIDJANI avec la collaboration de
Amidou DJERMA correspondant au Niger
Site lafriqueenmarche du 7 juin 2024 No 664