Les USA ont servi de médiateurs durant 48 h à Riyad pour obtenir un cessez-le-feu entre la Russie de Poutine et L'Ukraine de Zelensky. À l'arrivée, les USA de Trump a contribué à obtenir un cessez-le-feu partiel.

Par rapport aux deux volets du cessez-le-feu soumis par les USA, seul celui relatif à la libre navigation en Mer noire a été acceptée par les deux pays en conflit.

En effet, sous l'égide des USA, la Russie et L'Ukraine ont accepté de cesser les hostilités en Mer noire. Avec ce volet relatif à la démilitarisation de la Mer noire, l'un des théâtres d'opération où l'Ukraine avait l'avantage,  la Russie a certainement marqué des points quand bien même L'Ukraine aura davantage les coudées franches pour la commercialisation de ses céréales.

PAIN SUR LA PLANCHE...

Quant au 2 ème volet, la fin des tirs de l'aviation russe sur les infrastructures énergétiques et sociales de l'Ukraine, la Russie a eu des exigences.

Elle réclame que durant cette période, les soutiens militaires qui fournissent des armes à l'Ukraine stoppent leur aide.

Au regard de ce dernier volet, sur les chemins de son avantage, après Riyad, les émissaires du républicain américain doivent poursuivre à ouvrir le robinet d'eau tiède de la Russie.

Poutine est un redoutable stratège même si sa guerre ne se déroule pas totalement sur des roulettes, le président russe n'est pas dans la routine. Son profil sur la planche lui donne une singularité dans l'adversité.

Donald Trump, le locataire de la Maison blanche, en régulateur de conflit, doit compter sur le travail de sape de Poutine pour poursuivre les négociations.

Après la première phase de négociations, sur le chemin des sacrifices, le pouvoir de Kiev, avec son envie d'exister, n'acceptera pas de laisser des points en route pour éviter une  capitulation totale.

L'Ukraine a besoin de casser au maximum les choix forts de la dynamique d'occupation de son territoire. L'Ukraine ne veut pas faire les choses à moitié.  

En effet, l'Ukraine endurcie dans ses envolées est désormais un adversaire difficile à manœuvrer. 

Il suffit de voir le charme de Zelensky. Il suffit de voir sa capillarité. Il suffit de voir ses faits et gestes pour mieux comprendre sa vision. 

Appliquer le cessez-le-feu, c'est mettre fin à l'offensive russe sans rechercher l'exode du peuple ukrainien, un peuple qui veut se projeter dans l'avenir. 

Il ne peut en être autrement, car accepter toutes les conditions de la Russie, c'est légitimer la conquête des 20% du territoire ukrainien par la Russie.

La méditation de solutions, n'a pas d'effets scientifiques. On attend de voir comment Donald Trump et ses émissaires vont pouvoir combler les attentes de Poutine et de Zelensky la prochaine fois.

Ibrahim DIALLO 

llafriqueenmarche du 25 mars 2025 No 863