Donald Trump a passé un coup de fil à Vladimir Poutine comme convenu ce 18 mars. L'Américain et le Russe ont échangé relativement au cessez-le-feu en ce qui concerne le conflit ukrainien. Poutine accepte le principe du cessez-le-feu, mais pose des conditions.

Le président russe se dit prêt à arrêter les tirs de son aviation sur les infrastructures énergétiques et sociales de l'Ukraine durant un mois. 

Cependant, durant cette période, les soutiens de l'Ukraine, (surtout les Européens), doivent cesser leur aide à Kiev. C'est la substance de sa position lors de cet rendez-vous téléphonique où Trump.

Le locataire de la Maison blanche en régulateur de conflit (et non médiateur),veut la paix. Quant à Poutine, il veut la victoire, un paramètre qui passe pas la capitulation de Zelensky.

ENTRE CONDITIONS...

En effet, depuis que Poutine s'est présenté en tenue militaire pour la gloire de la Russie et la reconquête de la partie occupée de son territoire, l'analyse des données doit primer. 

Poutine est un stratège même s'il sa guerre ne s'est pas déroulée sur des roulettes, il faut  décrypter ses faits et gestes pour mieux comprendre sa vision.  sans oublier la posture.

Appliquer le cessez-le-feu, c'est mettre fin à l'offensive russe, avec une manière de légitimer la conquête des 20% du territoire ukrainien par la Russie.

Le président Zelensky, comme un roseau ne va pas rompre facilement. En effet, face aux difficultés actuelles de son armée, et les remontrances de Trump, le maître de Kiev doit savoir, au-delà des riches terres noires en garantie, que surfer sur sa force de résistance pour rejeter cette requête de Poutine pour excès de pouvoir ne suffira pas.

...ET RÉALITÉ 

Dans une tenue militaire comme dans une bouée de sauvetage, Poutine n'acceptera aucune génuflexion d'affaiblissement.

Trump même est une équation à résoudre. En effet, en tant que régulateur militaire et maître de ralliement, lui qui déteste la vérité historique, il faut tenir compte de sa stratégie comportementale et commerciale, pour une sortie de crise sous ses multiples aspects flous.

Il prendra les terres noires ukrainiennes. Cependant, son action irrémédiable pour rencontrer Poutine à Riyad pour une vue de business, est de nature à mettre de plus en plus les sanctions contre Poutine en berne.

Que faut-il faire au regard de ce déni de paix qui pointe à l'horizon ? L'Ukraine, quitte à s'illusionner, acceptera-t-elle de plier l'échine dans ces conditions ?

Saroukath SALIM correspondante aux USA

lafriqueenmarche du 19 mars 2025 No 858