Entre les deux camps du parti "Les Démocrates", tous s'accordent à dire : « Au nom de la base, nous n'avons pas le droit à l'erreur». Les deux camps parviendront-ils à cette quête d’unité comme le souhaite la base à Parakou ?
« Notre souhait, c'est que notre parti se concentre sur les réalités sociales et économiques qui préoccupent les citoyens que nous sommes...», dit Mariam, militante LD rencontrée à Parakou.
« La récente disqualification du duo LD reflète un mal plus profond. Nous sommes mécontents du fait de la fragmentation de notre parti en déphasage avec les espoirs de la base...», regrette Dine toujours à Parakou et proche du député Sariki.
« Il faut l'unité du parti. Ce dernier ne doit pas être dans les discours, mais dans la capacité à écouter le peuple», rappelle Malick, un autre militant LD qui cite cette phrase chère à Boni Yayi.
Il poursuit : « Pour les Législatives, le sort du parti "Les Démocrates" doit dépasser son propre cadre. Après la disqualification, les législatives doivent constituer un baromètre de santé politique pour notre parti.».
Il poursuit : « Si notre formation parvient à surmonter ses dissensions, à proposer une vision claire et à dialoguer sans se renier, il redonnera confiance à ceux qui sont déçus après la disqualification du duo.».
PAROLE AUX MILITANTS LD DE PARAKOU...
Chafik, un autre militant LD proche du député Sariki dit : « Au lieu de s’enliser dans les querelles internes, "Les Démocrates" pourraient devenir le moteur d’une nouvelle maturité politique, celle d’une opposition organisée, responsable et tournée vers l’avenir.».
Il déclare encore: «Le risque est grand de voir le désenchantement politique s’amplifier, au profit du désintérêt civique. Pour cela, les deux camps doivent proposer une transition générationnelle afin d’offrir une nouvelle image du parti, qui doit être moderne, ouverte et pragmatique.»
Pour Saliou, un cadre d'une ONG dont le siège social est à Parakou et militant LD : « Ce qui est certain, pour les prochaines législatives, après la disqualification du duo, notre parti doit cesser d'être un parti de nostalgie, mais un laboratoire d’avenir».
Pour lui: «Il faut favoriser l’émergence d’un leadership renouvelé au regard des attentes fortes de la base...».
Mansourou, prestataire en TIC et militant LD et proche du député Sariki pense qu' : « Il faut un leadership capable de proposer une alternative crédible et non une simple contestation systématique pour les prochaines législatives...».
Il dit encore : « Face à l’impasse actuelle, il faut une réconciliation des tendances en vue d’une force électorale plus dynamique...».
« Ceux qui reprochent à Boni Yayi sa posture parfois "clivante", doivent rentrer dans les rangs pour le bonheur du parti.», dit-il pour conclure.
Nasiru CHABI Depuis Parakou
lafriqueenmarche du 2 novembre 2025 No 1044
