L'Editorial de Murielle MENSAH
Pour la présidentielle de 2026, peut-on envisager une femme sur l'un des tickets des trois principaux partis du Bénin? Si aucune indiscrétion n'est ébruitée au BR et à l'UP-R, chez "les Démocrates", on chuchote un prénom : Rachelle. Dans le parti de Boni Yayi peut-on imaginer un ticket Eric/Rachelle ?
A l'UP-R, quand il s'agit de parler d'une candidature féminine, il y règne un silence de marbre.
Au BR, l'architecture politique actuelle ne permet pas d'entrevoir la perspective d'une candidature féminine. On ne voit rien en filigrane comme une femme équestre sur le cheval cabré.
À la mouvance présidentielle, on se demande si l'expérience avec l'actuelle vice-présidente, Mariam Chabi Talata, colistière de Patrice Talon à l'occasion de l'élection présidentielle de 2021, sera une nouvelle répétée.
Qu'en est-il du parti "Les Démocrates"? Ici, au moins, on parle à voix basse : « du positionnement de Rachelle comme vice-présidente ? ».
Rachelle ? Il s'agit de Rachelle Yayi. En effet, l'ex président du Bénin qui a fait une croix sur ses fils Nasser et Chabi pour figurer sur le ticket "les Démocrates" acceptera-t-il le positionnement de sa fille?
Au parti "Les Démocrates", si Rachelle Yayi est sur le ticket, ce n'est pas pour la pauvreté d’un projet.
Si la candidature de Rachelle Yayi prenait forme, ceux qui sont proches du dossier disent clairement qu'elle a des qualités essentielles à faire valoir par-delà les clivages traditionnels.
CANDIDATURE FÉMININE, TOUJOURS DANS LE DUR...
Pour la présidentielle de 2026, l'émergence ou promotion féminine n'est pas acquise en dépit du militantisme actif des femmes. Ce n'est pas une surprise. Il y a toujours une grande part relative aux pesanteurs. Ce qui fait que les femmes béninoises ne parviennent pas à inverser le cours de l'histoire.
Pour la présidentielle de 2026, les partis vont devoir être confrontés à l'essai hors saxophone pour trouver des candidatures. C'est une évidence.
Maintenant dans le rang des femmes, c'est l'éclipse. On n'a plus les icônes comme Marie-Elise Gbêdo, Célestine Zanou et même Reckya Madougou. Après elles, les femmes à efficacité redoutable sont rares. Elles sont si rares que subvient la faiblesse de l'ardeur masculine à miser sur elles étaient à les positionner.
Pour 2026, on espère que le personnel politique masculin ne va pas seulement se contenter de chanter la bonté des femmes.
Il a fallu les "innovations colmatées" du système partisan avec Patrice Talon pour avoir désormais au moins 24 femmes à l'Assemblée nationale, qui malheureusement ne crèvent pas l'écran comme Rosine Soglo. Elles sont au Parlement sans être visibles.
En effet, quand le système partisan a fait la promotion de la femme, on croyait voir resplendir à l'horizon 2026, un soleil dans un ciel bleu pour le personnel politique féminin.
La promotion féminine politique due au système partisan a fait des femmes d'éminentes stratèges circonstancielles. Rien n'a encore fondamentalement pas changé pour une résonnance politique au rendez-vous de l'histoire.
Au-delà des subtilités politiques pour l'émergence ou la promotion féminine en politique, comme un corps tout entier malade qui manque de défense immunitaire, il urge de travailler davantage pour inverser la tendance.
lafriqueenmarche du 09 avril 2025 No 876