« Le vivre-ensemble
doit être possible», selon Mgr Houngbédji, archevêque de Cotonou. Il a été le dernier communicateur du colloque relatif au code électoral.
« Nous ne pouvons rester sans rien faire, ni laisser le peuple béninois aller à son mécontentement, ni les partis politiques à leur division. Le devoir est alors grand et nous y sommes tous et toutes conviés. Avant, pendant et au-delà des élections, le vivre-ensemble doit être possible… Aucune raison ne peut laisser personne indifférent à la situation qui prévaut actuellement.», a laissé entendre Mgr Roger Houngbédji, intervenant en tant que dernier communicateur du colloque et qui a entretenu les participants sur le vivre-ensemble.
Poursuivant, Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou a laissé à la postérité que : «A voir ce qui se passe ailleurs, il serait inutile de jouer à la politique de l’autruche, d’envisager la démission ou de se résoudre à la victimisation en faisant semblant de ne point voir les maux qui nous minent».
APPEL DE MGR GANYÉ
Dans un message de synthèse, Mgr Antoine Ganyé, archevêque émérite de Cotonou s’est dit satisfait de ce colloque.
Il s’est ensuite adressé au président de la République à cœur ouvert sur les craintes : « Monsieur le Président, c’est à cause de ce qu’ils entendent au niveau du Code électoral. Ils le font pour que cela n’engendre pas des difficultés, des insurrections… Le souhait de l’Assemblée est que vous fassiez quelque chose pour que ce Code électoral ne suscite pas des bagarres dans notre pays. Nous soupçonnons cela », a déclaré l’archevêque émérite de Cotonou.
Par ailleurs, il a missionné les initiateurs de cette rencontre : « après tous les travaux, les organisateurs de ce colloque doivent rencontrer le chef de l’État. Ça, il faut le faire. Il faut lui décrire l’ambiance dans cette salle. Nous ne pouvons pas faire ceci, sans que le chef de l’État le sache..», a-t-il dit pour finir ce colloque organisé au Palais des congrès de Cotonou le jeudi 25 avril 2024 par la Conférence épiscopale du Bénin (CEB), à travers l’Aumônerie des cadres et personnalités politiques (ACP).
Pour rappel, ce colloque a été une rencontre d’échanges avec des personnalités politiques, des représentants des confessions religieuses et des acteurs de la société civile pour débattre du Code électoral récemment modifié par les députés béninois.
A ce rendez-vous donc, il fallait Comprendre les innovations introduites dans la loi électorale et leur impact sur le vivre-ensemble au Bénin.
Les travaux se sont concentrés sur trois objectifs spécifiques
Il s’agit d’abord de mener une étude des différentes modifications du Code électoral du Bénin.
Ensuite, il faut réaliser une analyse critique, objective et constructive du Code électoral modifié et complété en 2024, afin d’évaluer sa pertinence par rapport aux autres codes.
Enfin, il faut mettre en évidence le lien à maintenir entre le Code électoral, le vivre ensemble et la participation de tous aux autres élections, dans la construction du pays.
A l’ouverture des travaux, Mgr Roger Houngbédji, archevêque de Cotonou et président de la Conférence épiscopale du Bénin (CEB) a invité les participants aux travaux à prendre la parole dans la courtoisie et à faire des propositions concrètes.
La première communication est intitulé ‘’les modifications du Code électoral au Bénin de 1990 à aujourd’hui : fondements et analyse’’, animée par Mme Célestine Zanou.
Les autres communications ont été animées par des experts Francis Lalèyè sur ‘’le nouveau Code électoral : présentation, analyse et perspectives’’ ; Igor Guédégbé sur ‘’le vivre-ensemble : force et visée de toutes lois, mesures et actions de développement national’’ et Mathias Hounkpè sur ‘’le Code électoral le vivre-ensemble et la participation de tous à la construction de la Nation : une trilogie féconde’’, ont exposé les conséquences à long terme de cette révision du code électoral. Les débats et des interrogations ont permis à l’assistance d’être mieux éclairée.
Selon le Père Nathanael Soédé, aumônier national des cadres et personnalités, cette rencontre est un moment formation et d’information.
Avant la fin des travaux, chaque leader religieux est venu exprimer sa gratitude à l’Eglise pour cette belle initiative qui rassemble le temps d’une journée tout le monde sans distinction.
Gathum GBAGUIDI
Site L’Afrique en marche du 7 mai 2024 No 636