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L'Editorial de Murielle MENSAH On a eu la décision de la Cena puis celle de la Cour constitutionnelle. La messe est dite. Le parti "Les Démocrates" ne sera pas en lice pour la présidentielle 2026 au Bénin. Ces deux décisions valorisent-elles la démocratie béninoise entre la mouvance de Talon et le parti de Boni Yayi ?  La journée du 23 octobre 2025 sera gravée dans l'histoire du Bénin. Durant cette même journée, deux décisions capitales relatives à la présidentielle de 2026 au Bénin sont notées.  C'est d'abord la Cena qui a annoncé en première position position la disqualification du ...

L'Editorial de Murielle MENSAH


On a eu la décision de la Cena puis celle de la Cour constitutionnelle. La messe est dite. Le parti "Les Démocrates" ne sera pas en lice pour la présidentielle 2026 au Bénin. Ces deux décisions valorisent-elles la démocratie béninoise entre la mouvance de Talon et le parti de Boni Yayi ? 

La journée du 23 octobre 2025 sera gravée dans l'histoire du Bénin. Durant cette même journée, deux décisions capitales relatives à la présidentielle de 2026 au Bénin sont notées. 

C'est d'abord la Cena qui a annoncé en première position position la disqualification du duo du parti "Les Démocrates" faute de parrainages suffisants (27 au lien de 28 requis). 

Dans la soirée de ce 23 octobre, c'est la Cour constitutionnelle qui se déclare incompétente pour apprécier le recours du parti "Les Démocrates".

Le juge constitutionnel très attendu avait trois options. Accepter le recours et réhabiliter le parti "Les Démocrates". Rejeter ledit recours est également dans ses cordes et enfin se déclarer incompétente.

En optant pour ce dernier cas de figure, la Cour comme une maxime populaire que si l'espace entre les doigts existe, ce n'est pas à elle de le remplir.

Désormais, après cette décision de la Cour, le parti "Les Démocrates" doivent s'incliner. Ainsi va la loi.

Avec surtout cette décision de la Cour, le parti "Les Démocrates" est vaincu sans combattre. C'est l'une des stratégies réputées en politique. Elle découle de l'école classique chinoise sous l'impulsion de Sun Tzu

Même si comparaison n'est pas raison, cette décision de la Cour a l'avantage de "façonner le terrain" au profit de la mouvance présidentielle et de disqualifier la volonté adverse du parti de Boni Yayi. 

À l'école de Sun Tzu, on apprend également que la stratégie douce de la désorganisation et de la disqualification de l'adversaire est plus reluisante que la force brute. 


...L'ESPACE ENTRE LES DOIGTS 

Avec cette décision de la Cour, la formation politique de Boni Yayi sait désormais que la meilleure défaite est celle obtenue sans qu’un combat électoral n’ait lieu.

Cependant, à qui la faute? À qui imputer cette situation qui fragilise notre processus démocratique ?

Au Bénin, même si comparaison n'est pas raison, on doit analyser cette disqualification pour rendre certaines réponses plausibles et d’autres impensables. 

Le parti "Les Démocrates" doit balayer devant son portail, un parti infiltré, divisé, désorienté et qui a échoué à remplir ses propres objectifs. 

Force est de reconnaître que c'est le parti "Les Démocrates", miné de l'intérieur, qui a offert une indescriptible pagaille, ce qui lui a été préjudiciable. 

Dans la bataille électorale matérielle, quand un parti de cette envergure refuse de savoir saisir les catégories favorables de sa mise en route pour la compétition, la logique institutionnelle ne sert pas souvent de paratonnerre.

Il y a une lecture utilitariste qu'il urge de faire pour évaluer les actions et savoir apprécier les  conséquences de manière globale. 

L'incapacité ou la cacophonie au parti "Les Démocrates" a donc offert sur un plateau d'or, une victoire à la mouvance.

Ce parti a été incompétent en stratégies et s'est mis hors-jeu avant la compétition du fait du refus du député Sodjinou de parrainer le duo Agbodjo-Lodjou.


...COMME UN SUBTIL INCONNU 

Il faut tout de même déplorer l’érosion de la confiance publique, surtout quand la Cour constitutionnelle se déclare incompétente pour réhabiliter le parrainage avec la nécessité de ses garde-fous.

Au-delà, à l'évidence, la partie du Code électoral relative au parrainage est apparue (avec le chiffre 27 au lieu de 28), manipulatrice de sens, car en politique, il ne doit y avoir un parcours inconscient ou muet. 

En la matière, la loi le sait si bien. Le parrainage a une trajectoire politique affirmée. Le contraire ne devrait être possible au nom du pluralisme démocratique.

Le mal est fait. Une fois encore, après 2021, le Bénin s'illustre par un  processus électoral en  2026, qui n'a pas su briser la chaîne de l'exclusion pour notre bonheur démocratique sans fin.

En 2021, le scénario de l'exclusion était le même. De 2021 à 2026, le Bénin démocratique et sa réforme du système partisan, ont-ils fait cinq ans pour rien ? 


lafriqueenmarche du 24 octobre 2025 No 1032

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