Journée Mondiale Du Coton : Forte Impression Du Ministre Malien Moussa Alassane Diallo À Cotonou

Mise en ligne : L'Afrique en marche | 15 octobre 2024 dans Africa UP | Temps de lecture: 4 mins

Journée Mondiale Du Coton : Forte Impression Du Ministre Malien Moussa Alassane Diallo À Cotonou
L'Afrique en marche

Le ministre malien de l’Industrie et du commerce, Moussa Alassane Diallo, a pris une part active à la Journée mondiale du coton. C’était le 7 octobre dernier au « Sofitel Marina Hôtel » de Cotonou.

Moussa Alassane Diallo, est le ministre malien de l’Industrie et du commerce. Outre cette charge gouvernementale dans son pays, il a une autre casquette internationale.

Il est le président en exercice du C-4, c’est-à-dire les quatre pays plus importants producteurs de coton au sud du Sahara ( Mali, Burkina, Tchad et Bénin).

Il a délivré un message important à la cérémonie d’ouverture de cette Journée mondiale du coton.

 

VISION REMARQUABLE…

Moussa Alassane Diallo, ministre malien de l’Industrie et du commerce et président en exercice du C-4, a souligné l’importance de la solidarité africaine pour faire entendre la voix des producteurs africains sur la scène internationale.

Il a plaidé pour un meilleur accès aux marchés internationaux et un soutien accru à la production locale pour faire face aux défis actuels du secteur.

Poursuivant, le ministre malien, a estimé par ailleurs que : « L’industrialisation de nos pays pour transformer nos matières premières, notamment le coton, afin de créer de la valeur ajoutée et des emplois, n’est pas une urgence, mais une exigence.».

Outre la cérémonie et les activités protocolaires, le ministre malien, a participé des échanges fructueux et des réflexions approfondies sur l’avenir de cette filière stratégique pour l’économie africaine. Des discussions et des panels ont été animés tout au long de la journée, avec la participation de nombreux Experts et acteurs de l’industrie cotonnière.

A cette journée, il faut souligner la forte implication de la délégation de la Fifa.

En effet, l’institution faîtière du football mondial qui s’est engagée à contribuer à faire du coton africain un vecteur de développement, a réitéré sa volonté de partenariat avec le coton africain.

Ceci dans le cadre de projets de développement du coton et surtout de l’industrie textile et de l’habillement à travers le Partenariat OMC-Fifa.

Cette coopération ambitieuse avec la Fifa, suscite un espoir au Bénin ainsi que dans les pays du C-4+ dirigé par le ministre Diallo, qui ambitionnent de s’intégrer véritablement dans la chaîne de valeur coton-textile et habillement.

 

…À L’ÉPREUVE D’UNE CHAÎNE DE VALEUR

Le ministre Moussa Alassane Diallo a délivré son message devant un parterre d’experts présents à Cotonou.

 

Dans l’après-midi du 07 octobre dernier, les participants à cette édition ont effectué une visite à la Zone industrielle de Glo-Djigbé (GDIZ), à une cinquantaine de Km de Cotonou.

Dans cette zone économique spéciale dédiée à la transformation industrielle des produits agricoles, dont le coton, les délégations internationales, ont découvert le potentiel de cette zone et les investissements massifs réalisés par le gouvernement béninois pour transformer le coton brut en produits à haute valeur ajoutée, renforçant ainsi l’économie locale et la compétitivité internationale.

Cet évènement marque le début d’une nouvelle ère pour le coton africain, combinant innovation, partenariat international et transformation industrielle.

 

LE MALI EN DEPIT DE TOUT…

En 2024, le Mali qui était 1er producteur africain de coton, a dégringolé, car ce pays n’a produit cette année que 390 000 tonnes, moins que l’année dernière.

Une dégringolade qui relègue le pays à la troisième place des producteurs d’or blanc du continent. La première place revient au Bénin avec 587 000 tonnes, suivi du Burkina Faso, puis du Mali.

Ces chiffres ont circulé dans les couloirs de la rencontre et tendent à confirmer les chiffres évoqués lors de la dernière réunion du Programme régional de production intégrée du coton en Afrique (PR-PICA), réunion qui s’est tenue quelques jours à Abidjan avant le rendez-vous de Cotonou

Plusieurs raisons expliquent la dégringolade du Mali. Il y a d’abord l’insécurité, qui aurait entraîné un déficit de terres cultivées.

Il y a aussi la flambée des prix sur le marché international, le manque d’engrais qui a touché plusieurs zones au Mali, sans oublier les insectes ravageurs, qui ont fondu sur les récoltes durant 2022/2023.

Avec le ministre Diallo à la tête du C-4, le coton africain a de bonnes perspectives.

Frédéric TOURÉ correspondant en Côte d’Ivoire de retour de Cotonou avec la collaboration de Olga HOUÊVI à Cotonou

Site lafriqueenmarche du 16 octobre 2024 No 747

193 lectures