Palais De La Marina: Johannes, "Destins Brisés" Un An Déjà

Mise en ligne : Houéssou Charbel | Publié le 03 avril 2025 dans L’Editorial de Titus FOLLY | Temps de lecture: 3 mins

Palais De La Marina: Johannes,
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L'Editorial de Murielle MENSAH

En histoire, il y a aussi des concordances de temps. Doit-on oublier les effets de la réunion du 1er avril 2024 (il y a donc un an) en lien direct avec la  présidentielle de 2026 ? 

À titre de rappel, Patrice Talon, ce jour-là aurait  rassemblé certains de ses plus forts soutiens. On peut citer Joseph Djogbénou, Johannes Dagnon, Olivier Boko, Séverin Quenum, Charles Toko...

Selon les indiscrétions ébruitées, ce jour-là Patrice Talon aurait fait deux annonces majeures. Il quittera en 2026 le pouvoir (donc pas de 3 ème mandat) et que son choix pour la succession a nom : Romuald Wadagni. 

En matière de dynamique cumulative, si Patrice Talon va quitter en 2026. (Il l'a encore réaffirmé urbi lors de son interview avec Jeune Afrique), on attend l'autre.

Seule la tenue des  prochaines conventions des deux partis politiques de la mouvance présidentielle (UP-R et BR) pourraient nous permettre de savoir si Romuald Wadagni demeure toujours le dauphin désigné.

Si le choix de Romuald Wadagni est dans l'ordre normal pour Talon, pour certains qui ont participé à cette réunion, ce choix porté sur le ministre des Finances, est une sorte de sélection inversée. 

Parmi les contestataires de cette logique pour accéder au pouvoir par le seul désir de leur chef sans l'avis des autres ténors du régime, on a surtout Johannes Dagnon et Olivier Boko. 

Espérant être mieux placés en matière de dividendes électoraux pour prendre les rênes du Bénin, ils ont connu la promotion périssable après cette réunion. 


APRÈS LE 1ER AVRIL 2024...

C'est d'abord Johannes Dagnon qui est descendu de son piédestal. Ce grand pivot dont la grande intelligence à la tête d'un observatoire intéressant à la présidence de la République impressionnait tout le monde pour la mobilisation des ressources pour le développement du Bénin, a dû abandonner ses fonctions. 

Immédiatement, le lendemain de la réunion du 1er avril 2024 suite à son droit de regard trop critique après le choix de Talon, il a dû quitter ses fonctions, car en désaccords avec son chef et cousin Patrice Talon.

Dans l'examen du passé de cette réunion, le cas de Olivier Boko est aussi un autre cas d'école. Interpellé aux premières heures du 24 septembre 2024 en tant que présumé auteur de tentative de coup d'État contre le pouvoir de Patrice Talon, il a été condamné en janvier dernier à 20 ans pour atteinte à la sûreté de l'Etat. 

En somme, Olivier Boko, la moelle osseuse du régime de la "Rupture" n'a pas lui aussi su éviter un destin failli après cette réunion. Cette pointure politique et bras-droit de Patrice Talon est aussi l'autre grand perdant de cette rencontre.

Depuis lors, un silence avec ou sans panique morale suit avec une grande sagacité la logique en cours pour 2026. 

Avec cette force singulière, avec cette manière d'engager l'action publique, Patrice Talon ira-t-il jusqu'au bout de sa logique avec son choix de Romuald Wadagni?


lafriqueenmarche du 3 avril 2025 No 871

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