Vatican : Très Bonne Nouvelle Ce Jour En Attendant Deux Célèbres Africains ?

Mise en ligne : Houéssou Charbel | Publié le 23 mars 2025 dans L’Editorial de Titus FOLLY | Temps de lecture: 5 mins

Vatican : Très Bonne Nouvelle Ce Jour En Attendant Deux Célèbres Africains ?
lafriqueenmarche

L'Editorial de Titus FOLLY 


Le pape François hospitalisé depuis le 14 février dernier va mieux. Il quittera ce jour, la clinique "Gemelli", clinique de référence où les souverains pontifes reçoivent les soins. La fin du séjour sanitaire de François est une très bonne nouvelle pour la vie de l'Eglise. Que prévoit-il pour l'avenir lui qui a retrouvé une santé pétillante ? Va-t-il renoncer à ses charges, lui qui a déjà convoqué un consistoire? En cas de renonciation de François, parmi les cardinaux africains, qui sont les mieux placés?  Analyse dans l'exercice de L'Editorial du jour.


Hospitalisé, François a reçu le 24 février dernier, pour la première fois, son plus important collaborateur. Il s'agit du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican. Ce jour-là, le  patron de la Curie romaine était accompagné de Mgr Edgar Peña Parra, substitut pour les affaires générales. Au nombre des dossiers abordés, l'organisation du consistoire et une série de canonisations. Certes, la date du consistoire n'est pas encore connue. Cependant, c'est un acte fort, car à cette occasion, François pourrait renoncer à ses charges.


Depuis ces contingences du 24 février en vue de cette rencontre, deux cardinaux africains sont cités, car ils pourraient jouer un rôle capital dans les jours à venir. Qui sont-ils ? 


VERS DE NOUVEAUX CHAPITRES...


Au Vatican, depuis le Béninois Bernardin Gantin, patron du Sacré collège avec les papes Jean-Paul II et Benoît XVI, aucun autre prélat africain n'a encore eu une telle influence dans la Curie romaine. 


Cependant, l'archevêque de Kinshasa, Fridolin Ambongo Besungu, a comblé dans une certaine mesure, ce vide institutionnel, grâce à son influence actuelle au Vatican. 


Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa 



En cas de consistoire, les fins connaisseurs des rouages du Vatican, prédisent un destin au prélat de RDC.


Créé cardinal par l'actuel pape en 2018, Fridolin Ambongo est membre du Conseil des cardinaux du Vatican depuis 2020. Ce Conseil  est dans la matérialité des faits comme le gouvernement de l'Eglise. 


L'archevêque de Kinshasa est aussi le président du Symposium des conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam), l’organe unifiant les évêques africains. En clair, il est actuellement l'homme fort du catholicisme africain.


Fridolin Ambongo, sur le plan national est également très actif au sein de la Cenco, la Conférence épiscopale des évêques de la RDC.


En marge de la foi et de l'église, cet homme de Dieu met en avant dans son pays, un supplément d'âme pour concilier les forces politiques et sociales.


En RDC, la Cenco est davantage devenue une véritable organisation de médiation entre les différents forces politiques du pays. 


Récemment, face à la poussée guerrière du M23 dans l'Est du pays, il n'a cessé d'appeler à la cessation des hostilités.


Ce théologien et homme d'action, est très apprécié de François, qui  a d'ailleurs effectué une visite papale en RDC, il y a quelques années.


En dépit de sa proximité sacerdotale, théologienne et  intellectuelle avec le pape, Fridolin Ambongo, en 2024, s'est opposé au souverain pontife. C'était lors de la déclaration des Eglises d'Afrique. Cette année-là, elles ont dit : «NON» à toute bénédiction des personnes homosexuels. Une mesure pourtant voulue par François. 


Néanmoins, les deux hommes restent proches, et en cas de renonciation, les fulgurances de Fridolin Ambongo pourraient peser pour qu'il soit le premier pape africain.


...POUR DEUX CARDINAUX AFRICAINS ? 


Outre Fridolin Ambongo, il y a le cardinal de Guinée-Conakry, Robert Sarah. Celui-ci a été créé cardinal par le pape Benoit XVI en 2010.


Robert Sarah est un illustre doctrinaire. En 2015, il s'est opposé à toute réforme de l'Eglise. Cette année-là, le pape qui se veut réformateur, a convoqué un synode sur la famille et a mis sur la table la question du célibat des prêtres et des couples divorcés. 

 

Cardinal Robert Sarah de Guinée



Mais Robert Sarah, après une réunion en catimini à Saint Pierre de Rome, a réuni 51 évêques opposés à cette réforme. L'objectif est clair : Tuer dans l'oeuf toute réforme. Il gagne son pari contre François. Le synode est donc un échec. 


Depuis lors, le cardinal Sarah est considéré comme le chef naturel de la faction conservatrice au sein de la Curie.


L'ancien archevêque de Conakry reste donc très influent et a beaucoup de chances pour accéder à la papauté. 


Cependant, au cas où François ne tiendrait plus le consistoire, le cardinal guinéen sera "disqualifié" dans quelques semaines.


En effet, le 15 juin 2025, jour de ses 80 ans, le cardinal Sarah va perdre son vote, car au regard du droit canonique, il sera admis à faire valoir ses droits à la retraite.


Si ces deux cardinaux africains sont bien positionnés, à titre de rappel, au début du pontificat de François, les prélats africains étaient "marginalisés". Mais ces dernières années, au nombre de 29 cardinaux actuellement, ils sont de plus en plus influents.


Le doigt de Dieu sera-t-il sur eux en cas de consistoire? 


On espère la fumée blanche pour l'un de ces deux Africains dans la lignée de la papauté des périphéries, pour poursuivre la dynamique actuelle tracée par François.


lafriqueenmarche du 23 mars 2025 No 861.

218 lectures