Suite à la disqualification du duo du parti "Les Démocrates" pour la présidentielle 2026, Boni Yayi va-t-il profiter de la démission de certains députés pour écarter définitivement le reste du camp des "rebelles" et "déloyaux" ou va-t-il concilier les différentes tendances?
Aux dernières nouvelles, et selon des sources très crédibles proches de ce parti, Boni Yayi aurait déjà une vue très claire sur chaque tête de liste de chacune des 24 circonscriptions électorales.
Dans les circonscriptions électorales à enjeux majeurs comme la 8 ème, la 15 ème, la 16 ème, la 19 ème et la 23, outre la reconduction de certains députés actuels, le positionnement de nouvelles figures très proches de Boni Yayi ne doit surprendre.
Pour concocter cette liste, force est de constater qu'un climat de tension déferle sur le parti depuis la disqualification du duo LD. Entre les pro/Yayi et les tenants de l'autre camp, celui désormais dit " Camp des rebelles" ou la " Ligue des contestataires", on se regardent en chiens de faïence.
CEUX QUI APPLAUDISSENT...
« La volonté de Boni Yayi pour faire émerger par un sursaut d’intelligence politique, une nouvelle capacité à transformer la récente crise en levier d’innovation démocratique ne fait pas de doute...», fait savoir une figure iconique du parti et ex ministre.
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Pour lui: « Il ne peut en être autrement, car après la disqualification du duo LD, si Boni Yayi reprend les choses en main, c'est ce qui doit être. Il est important de sortir de la zone de turbulences...».
« Entre rivalités d’égos, divergences stratégiques et batailles de positionnement, Boni Yayi, héritier du pluralisme politique issu de la Conférence nationale travaille pour éviter une nouvelle fermeture du champ politique et d’exclusion des partis d’opposition lors des prochaines législatives, comme ce fut le cas en 2019...», poursuit notre source.
« Après le Parlement finissant avec une vingtaine de députés, notre parti, grâce à Boni Yayi, doit continuer par raviver l’espoir d’une recomposition parlementaire plus équilibrée...», insiste encore notre interlocuteur.
Cette figure iconique du parti et ex ministre conclut : « Si 27 parmi nos parrains ont donné leur parrainage sans résister, c'est difficile d’évoquer les législatives sans Boni Yayi.».
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« Ancien charismatique chef de l’État, Boni Yayi reste le ciment et le miroir du parti. Pour les prochaines législatives, en dépit de ce qui s'est passé, Boni Yayi continue de faire part de sa légitimité morale pour une opposition cohérente.», dit notre source, un ex responsable d'une entreprise d'État dans le camp dit “ Légitimiste" proche de Boni Yayi.
«Pour la majorité des responsables LD, toute tentative de mise à l’écart de Yayi serait un suicide politique à la veille des élections législatives, car Boni Yayi est une figure tutélaire qui ne peut jamais vouloir détruire son propre parti. Ceux qui pensent qu'il est un fardeau n'ont qu'une courte vue de l'esprit», insiste notre source pour conclure.
CEUX QUI FONT GRISE MINE...
« Boni Yayi sait qu'à l’approche des prochaines législatives, et après le fiasco de la disqualification du duo LD qu'il doit éviter les divisions internes et concilier tout le monde pour éviter un nouveau fiasco...», dit l'un des responsables de la tendance dont le nom d'emprunt est désormais : "Ligue des contestataires".
Il poursuit: « Boni sait qu'il ne doit pas élargir les plaies encore fraîches. Il doit surmonter les questions qui fragilisent la cohésion du parti, cohésion aujourd'hui entre ambitions personnelles et ligne idéologique...».
Notre interlocuteur dit encore : «Boni Yayi doit savoir gagner en influence. Pour cela, il doit éviter de s’exposer à la tentation de la discorde. Dès lors, entre méfiances réciproques, querelles de leadership et manque de stratégie commune, il nous faut au parti, un front unique face à la machine politique bien huilée de la mouvance présidentielle.», dit-il pour boucler nos échanges.
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Au parti Les Démocrates, dire qu'il n'y pas crise n'est qu'un euphémisme. Il suffit de décortiquer les pseudos et autres noms d'emprunt comme la "Ligue des contestataires".
Nourou TIDJANI
lafriqueenmarche du 3 novembre 2025 No 1034
