Lisez ci-dessous la 1ere partie de l’entretien que mon confrère Marcel Zoumènou et moi avions eu avec Galiou Soglo.
Monsieur le ministre, heureux d’être devant vous ce soir avec mon confrère Marcel Zoumènou et moi-même. Durant cet entretien, nous allons commencer d’abord par vous-même. Ce n’était pas prévu, mais nous allons vous faire ce petit coup.(Sourire) Ensuite, nous allons décrypter un peu l’actualité nationale et internationale. Nous allons passer par le Niger, la tournée gouvernementale, le code électoral, etc. On sait que vous venez d’un voyage en Europe tout récemment. Est-ce que c’est pour des raisons de santé? Est-ce que vous avez toujours des traces de balle sur votre poitrine? Est-ce que vous pouvez nous dire un peu sur ce voyage ? Est-ce que ça va très bien votre santé?
Galiou Soglo
Avant de répondre à votre question, d’abord, je tiens à vous remercier, vous et Titus Folly d’avoir pris la peine de venir me voir aujourd’hui.
Mais avant de répondre à votre question, j’aimerais, si vous le permettez, que nous puissions observer une minute de silence, parce que nous avons sept de nos soldats qui ont été encore tués au Nord.
Je tiens à exprimer à leur famille, à la Nation toute entière, nos condoléances. Je pense que dans une autre interview, on pourra peut-être parler des conséquences fâcheuses des décisions que peuvent prendre nos gouvernants et qui amènent à la mort de nos soldats. En tout cas, je vous remercie d’être venus ici.
Et donc, j’aimerais que nous puissions observer une minute de silence, si vous le permettez. Je vous remercie. Donc, pour répondre à votre question, Marcel, je vous remercie.
Quant à votre question, Je me porte bien. C’est vrai que j’ai été un peu absent ces derniers mois. Mais tout est rentré dans l’ordre et je suis en pleine forme aujourd’hui.
Donc, je tiens encore à remercier les nombreuses marques d’affection qu’on ne cesse de me témoigner depuis l’année 2021. Cette année un peu funeste pour moi, parce que non content d’avoir subi ces tentatives d’assassinat, j’ai perdu aussi ma mère. Donc, c’était une année un peu difficile.
Mais bon, ça fait partie de la vie des hommes. Je crois que Titus Folly a perdu son grand-frère (allusion à Vincent Foly).
Et certains d’entre nous, nous avons perdu des proches.
Donc, ça fait partie de la vie de tout un chacun. Il faut se relever et continuer notre engagement. Je suis un homme politique et cet engagement, je le dois à ma famille, mais pas simplement.
Je crois à tout le peuple béninois. Je pense que ceux qui ont apprécié ma mère, Rosine Vieyra Soglo, que ce soit par sa pugnacité, son honnêteté, je lui dois de continuer ce combat pour les plus faibles et pour les défavorisés. Donc, je vous remercie encore une fois d’être venus me voir et j’espère que nous allons aborder l’actualité de notre pays avec beaucoup d’entrain et beaucoup d’enthousiasme.
Monsieur le ministre, on ne va pas refermer cette parenthèse si facilement. Après votre livre » 17 minutes pour vivre », vous passez l’éponge, vous avez toujours des ressentiments?
Galiou Soglo
Non Titus, je crois qu’il faut pardonner. Le pardon, c’est la meilleure des choses. Quand vous gardez des choses en vous, elles vous détruisent à petit feu.
Donc, je pense, pour ma part, que je suis passé à autre chose. Mais il était important, comme vous l’avez dit, que je puisse mentionner dans un opus, « 17 minutes pour vivre », ce qui s’est déroulé à ce moment-là. Mais pour moi, aujourd’hui, c’est derrière nous.
Il faut aller de l’avant. La vie vaut la peine d’être vécue. Nous sommes encore en vie.
Et donc, si les mains de nos ancêtres, si Dieu n’a pas voulu que je sois dans l’au-delà, je suis encore présent. Donc, c’est pour une tâche bien précise, je crois. OK, merci.
La suite de cet entretien dans nos prochaines publications.
Propos recueillis par Marcel Zoumènou et Titus FOLLY
Site lafriqueenmarche du 10 juin 2024 No 667