À l’occasion des festivités du 65 ème anniversaire d'indépendance du Mali, le 22 septembre dernier, l’armée malienne a impressionné le public avec une démonstration inédite de drones de reconnaissance et de combat dans la capitale. Mais derrière le spectacle militaire, une interrogation persiste. Qui a formé les soldats maliens à manier ces engins sophistiqués entre les Russes et les Chinois ?
Sur le "Boulevard de l’indépendance", plusieurs drones de surveillance à longue portée et des drones armés de type tactique ont été présentés au public. C'est un arsenal technologique impressionnant qui a été exposé.
Ce jour-là, les appareils ont simulé des opérations de reconnaissance, de suivi de cibles et de frappes de précision.
C’était une étape majeure dans la modernisation de l'armée malienne, car ces outils renforcent la souveraineté et l’efficacité des forces armées face aux menaces terroristes.
Si la démonstration a montré des drones de facture chinoise (de la série Wing Loong et CH-4, selon plusieurs experts militaires et observateurs soulignent également la présence d’instructeurs russes sur les sites d’entraînement au Mali.
COOPÉRATION MILITAIRE...
Si la Russie apporte un appui direct en matière de stratégie et d’opérations militaires, la Chine est connue pour la vente et la maintenance des drones.
Dans le cas du Mali, il est donc possible que les deux pays aient contribué à cette partition du 22 septembre.
Pékin a fourni le matériel, tandis que Moscou a accompagné de manière tactique.
Il n'y pas de doute, l'ombre des partenaires étrangers plane après cette démonstration de force.
Depuis 2021, le Mali a nettement renforcé sa coopération militaire avec la Russie, qui déploie conseillers et instructeurs sur le terrain.
En parallèle, Bamako a signé plusieurs accords de défense et d’acquisition d’équipements avec la Chine.
Cette double influence alimente donc le débat. Pour certains, les Russes ont pris en main la formation opérationnelle, et pour d'autres, les Chinois sont les fournisseurs des drones.
Au-delà de la technique, la démonstration du 22 septembre doit être perçue comme un message politique.
Le Mali veut montrer qu’il diversifie ses partenariats militaires et qu’il dispose désormais de moyens technologiques pour lutter contre le terrorisme sans dépendre de l’Occident.
Que ce soit les Russes ou les Chinois, ce qui compte, c’est que l’armée malienne monte en puissance.
Ibrahim DIALLO
lafriqueenmarche du 28 septembre 2025 No 1016