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La spirale de la violence au Mali franchit un nouveau cap. Après avoir multiplié les attaques contre les camps militaires et les postes avancés des Forces armées maliennes (Fama), les groupes terroristes s’en prennent désormais à une cible plus inattendue mais tout aussi stratégique : les camions-citernes. Sans carburant, il n'y a pas de mobilité des troupes, pas d’électricité dans certaines localités, pas de commerce. Plusieurs incidents ont été signalés dans des régions importantes ces dernières semaines. On peut citer Kayes, Mopti, Gao et Tombouctou. Des camions-citernes transportant du ...

La spirale de la violence au Mali franchit un nouveau cap. Après avoir multiplié les attaques contre les camps militaires et les postes avancés des Forces armées maliennes (Fama), les groupes terroristes s’en prennent désormais à une cible plus inattendue mais tout aussi stratégique : les camions-citernes.

Sans carburant, il n'y a pas de mobilité des troupes, pas d’électricité dans certaines localités, pas de commerce.

Plusieurs incidents ont été signalés dans des régions importantes ces dernières semaines. On peut citer Kayes, Mopti, Gao et Tombouctou.

Des camions-citernes transportant du carburant, indispensables au fonctionnement des bases militaires comme des activités économiques locales, ont été interceptés et incendiés. 

Dans certains cas, les chauffeurs ont été exécutés, dans d’autres, ils sont laissés en vie mais dépouillés. Ce qui démontre que les convois essentiels pour l'élan économique sont devenus vulnérables.

Selon des spécialistes en terrorisme, les groupes armés cherchent à asphyxier l’armée et fragiliser l’économie locale en ciblant les flux logistiques. 


LOGIQUE DE PRESSION...

Cette stratégie contre les Camions-citernes est une nouvelle tactique de pression de la part des groupes jihadistes.

En effet, ces attaques illustrent l’évolution de leur stratégie terroriste au Sahel. Conscients de leurs difficultés à tenir des positions face aux offensives militaires, les jihadistes misent désormais sur la guerre économique et la terreur psychologique. 

Les camions-citernes, souvent peu protégés et circulant sur des axes routiers isolés, constituent des proies faciles.

Face à cette situation, des chauffeurs roulent la peur au ventre et refusent désormais de livrer dans le Nord. Ce qui risque de provoquer une pénurie grave dans les semaines à venir.

Devant cette menace, les autorités maliennes annoncent des mesures d’urgence. En effet, elles mettent sur place des escortes militaires renforcées, surveillance accrue des axes routiers et coopération.

Pour de nombreux observateurs, cette nouvelle offensive terroriste vise autant à affaiblir la résilience du Mali qu’à envoyer un signal de défiance aux partenaires régionaux et internationaux, notamment la Russie.

En s’attaquant aux camions-citernes, les jihadistes démontrent leur volonté d’étendre le champ de la guerre au-delà du strict terrain militaire.

Le Mali, en dépit de son immensité territoriale mais déjà éprouvé par des années de violences et d’instabilité, jure que ses routes ne deviendront pas un nouveau front de guerre.


Samahou MAÏGA  depuis le Mali.


lafriqueenmarche du 18 septembre 2025 No 1006

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