Houngbédji politique
L'Afrique en marche
Le verdict est tombé ce 6 octobre 2025 à Paris au terme du vote pour le nouveau directeur général de l'Unesco. Le candidat congolais, Jean-Baptiste Masoko n’a pas réussi à s’imposer dans la course à la direction générale de l’Unesco. Cet échec est perçu comme un revers personnel pour le président Denis Sassou Nguesso. Ce qui soulève de vives interrogations sur la portée et l’efficacité de la diplomatie congolaise sur la scène internationale. 55 voix pour l'Égyptien Khaled El Enany qui a été finalement élu directeur général de l'Unesco contre deux seulement pour le Congolais Jean-Baptiste Maso...

Le verdict est tombé ce 6 octobre 2025 à Paris au terme du vote pour le nouveau directeur général de l'Unesco. Le candidat congolais, Jean-Baptiste Masoko n’a pas réussi à s’imposer dans la course à la direction générale de l’Unesco. Cet échec est perçu comme un revers personnel pour le président Denis Sassou Nguesso. Ce qui soulève de vives interrogations sur la portée et l’efficacité de la diplomatie congolaise sur la scène internationale.

55 voix pour l'Égyptien Khaled El Enany qui a été finalement élu directeur général de l'Unesco contre deux seulement pour le Congolais Jean-Baptiste Masoko. 

Le Congo/Brazzaville a donc enregistré un échec au goût amer au terme de cette élection au Conseil exécutif de l'Unesco, le 6 octobre dernier.

Soutenu avec force par son pays, le diplomate Jean-Baptiste Masoko avait été présenté comme un symbole du renouveau africain au sein des grandes institutions mondiales, comme l'Unesco où il a fait plus de 30 ans.

Jean-Baptiste Masoko se voulait le porte-étendard d’une Afrique de dialogue et de développement durable.

Mais dès les premiers tours de vote lors de cette élection, le candidat congolais a peiné à rallier le moindre consensus.

C'est finalement l'Égyptien qui a été élu, lui qui a bénéficié d’un soutien massif du bloc arabe, asiatique et africain.


REVERS POUR LA DIPLOMATIE CONGOLAISE...

Cet échec met en lumière les limites d’une diplomatie congolaise souvent jugée trop centrée sur la loyauté politique et non sur le rayonnement stratégique.

Selon plusieurs observateurs, Brazzaville a souffert d’un isolement diplomatique, aggravé par des alliances fluctuantes et un lobbying insuffisant au sein de l’Union africaine.

Avec deux voix seulement, tout démontre que le Congo a misé sur le prestige de son président, mais sans construire une véritable coalition régionale. 

Conséquence,  beaucoup de pays limitrophes et voisins, n’ont pas voulu s’aligner derrière le choix d'une diplomatie congolaise fragilisée. 

Cette défaite est pour le président Denis Sassou Nguesso, un revers symbolique, lui qui se veut l’un des doyens des dirigeants africains.

Si le pouvoir de Brazzaville voyait dans cette candidature, une manière d’affirmer la présence du Congo dans la diplomatie mondiale, c'est finalement un camouflet. En effet,  malgré un intense plaidoyer auprès de ses homologues africains, le soutien continental a été  quasiment nul.

Certains États d’Afrique du centre et l’ouest ont préféré voter pour l'Égyptien, jugeant la démarche congolaise trop personnelle et insuffisamment concertée..


...LEÇONS D'UN ECHEC

Cet échec, au-delà d'être celui du président Sassou Nguesso en personne, est également la résultante d’une méthode.  

Au-delà de la déception, cet épisode pourrait inciter le Congo à repenser sa stratégie diplomatique.

Plutôt que de miser sur des candidatures nationales isolées, Brazzaville devra peut-être privilégier une approche concertée au sein des institutions africaines, tout en renforçant ses relais dans les organisations multilatérales.

Le Congo doit désormais construire une diplomatie d’influence et non de prestige.


Ghislain TINDUDU correspondant en RDC


lafriqueenmarche du 13 octobre 2025 No 1025

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