Près d’un milliard d’électeurs, soit plus de 10 % de la population mondiale, sont appelés aux urnes. Pendant 44 jours entre le vendredi 19 avril et le samedi 1ᵉʳ juin 2024, les Indiens éliront 543 députés à la Lok Sabha, la chambre basse du Parlement. Il reviendra à ce dernier d’élire le prochain premier ministre.Narendra Modi, l’actuel peut-il succéder à lui-même surtout que certains de ses opposants sont embastillés à la veille de l’élection ?
Arvind Kejriwal, un leader de l’opposition a été arrêté et jeté en prison à un mois des législatives
En effet, Arvind Kejriwal, le ministre en chef de l’Etat de Delhi, a été arrêté dans le cadre d’une affaire de corruption.
Ses partisans crient à un complot politique destiné à affaiblir l’opposition à quelques semaines avant les élections
STRATÉGIE : ECARTER…
Pour l’opposition, c »est un nouveau coup porté à l’opposition par Narendra Modi, l’actuel 1er ministre.
En effet, le 21 mars, le Directorate of Enforcement (ED), l’agence gouvernementale chargée des crimes financiers, avait procédé à l’arrestation de Kejriwal. Son gouvernement est accusé d’avoir perçu des pots-de-vin dans le dans le cadre de l’attribution de licences de vente d’alcool dans la capitale entre 2021 et 2022.
L’homme aux lunettes et à la fine moustache a toujours nié ces accusations ayant déjà conduit à l’arrestation de son adjoint, Manish Sisodia.
L’opposant arrêté a personnellement dégainé. « C’est une conspiration politique », a dénoncé Kejriwal avant sa comparution devant le tribunal. « Le Directorate of Enforcement a deux objectifs : écraser l’AAP et faire du racket », a expliqué le politicien.
…. CERTAINS OPPOSANTS
Il a expliqué qu’il n’allait pas démissionner et continuerait de diriger Delhi depuis sa cellule, malgré les pressions du Bharatiya Janata Party (BJP),
Pour les soutiens de Kejriwal, l’arrestation du ministre en chef de Delhi vise à affaiblir et museler les adversaires politiques de Modi, et ce à quelques semaines seulement des élections législatives.
L’Aam Aadmi Party (AAP), le parti de Arvind Kejriwal, a en effet intégré la coalition de partis d’opposition qui va affronter Narendra Modi lors des législatives.
Le parti au pouvoir entend maintenir la pression sur Arvind Kejriwal pour l’obliger à démissionner.
« Montrez-nous un seul exemple dans le monde de quelqu’un qui gouverne depuis la prison. S’il vous reste une once d’éthique, démissionnez », a appelé Virendra Sachdeva, le président de la branche du BJP de Delhi.
L’actuel 1er ministre Modi avec cette stratégie d’embastillement pourra-t-il parvenir à ses fins pour avoir un nouveau mandat?
John SHADUNA correspondant en Afrique du Sud
Site L’Afrique en marche du 29 avril 2024 No 630