L’Editorial de Titus FOLLY
L’Espagne a reconnu la Palestine comme État. C’était hier 28 mai 2024. A la bourse des valeurs historiques, Pedro Sanchez, le 1er ministre espagnol s’est positionné. Au même moment, Emmanuel depuis l’Allemagne où il était en visite officielle faisait preuve de politique de tourbe au sujet de cette reconnaissance. Entre Pedro Sanchez et Emmanuel Macron pourquoi cette différence d’approche ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
Dans un discours institutionnel, Pedro Sanchez a déclaré au sujet de la Palestine : « Ce n’est pas seulement une question de justice historique avec les aspirations légitimes du peuple de Palestine, c’est aussi une nécessité si nous voulons parvenir à la paix.».
Avec cette déclaration, tout est dit. Et ce n’est pas une surprise. Pedro Sanchez a vivement condamné l’agression du « Hamas » le 7 octobre 2023.
Cependant, alors que Israël ne fait que donner des coups atroces dans un ciel teinté de jarrets faméliques pour les Palestiniens, Pedro Sanchez a décidé de reconnaître l’État de Palestine.
DIFFÉRENCE…
Au-delà de toute sympathie et proximité affective, le 1er ministre espagnol dit sans ambages que la paix passe par la reconnaissance de la Palestine.
Pedro Sanchez, aux décomptes du cercle de suzerains de l’Union européenne s’est démarqué de leurs astres.
Mieux, pour Sanchez, le cours de l’histoire n’est plus à négocier, car déjà 75 ans que la reconnaissance de la Palestine piétine en dépit de nombreuses résolutions des Nations unies.
Pour Pedro Sanchez, après 75 ans d’attente, l’Etat de Palestine doit bel et bien devenir réalité. Et cet État doit être dans une coexistence pacifique avec l’Etat d’Israël..
Et cerises sur le gâteau, L’Espagne entraîne dans son sillage, la Norvège et l’Irlande. Ces deux pays européens exaspérés par ce qui se passe à Gaza, réprouvent toute ambiguïté entre l’attaque de « Hamas » et la riposte disproportionnée israélienne.
Au moment où Pedro Sanchez marque les esprits avec l’efficacité de sa grille de lecture personnelle et historique,
Emmanuel Macron s’embourbe une fois encore dans sa position de Jupiter sur un sujet majeur mondial.
« La reconnaissance de la Palestine n’est pas une question d’émotion. », commente en guise de candeur Emmanuel Macron depuis l’Allemagne où il était en visite.
… D’APPROCHE
Si Macron est confronté à son indécision habituelle, ce n’est pas une surprise. On ne va pas nier la réalité des vagues sémites et antisémites en France.
Cependant, en bon calculateur, le socialiste au 1/4 et néolibéral au 3/4 est toujours dans ses calculs aléatoires. Il rame toujours à contre courants de l’histoire avec ses incohérences.
Aux antipodes de Macron, Pedro Sanchez est un socialiste sans mutation. Il l’est de la tête au pied. Il ne fait pas recours à la politique pour épurer les coupelles. Pour lui, sur la distance historique, la reconnaissance de l’Etat de Palestine n’est plus à négocier.
On espère qu’avec la décision du chef de gouvernement espagnol, la collecte de signatures pour la Palestine va s’accélérer. Ce ne sera que justice après les pleurs et sanglots de ce peuple palestinien depuis fort longtemps meurtri.
Site lafriqueenmarche du 29 mai 2024 No 655
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-la du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».