Adil El Arbi : dans cet entretien revient sur le premier film « Bad Boys » arrêté dans son élan la pandémie de Covid.
Votre premier film « Bad Boys » a été arrêté dans son élan par la pandémie, le tournage du second a été interrompue par la grève historique des acteurs et scénaristes à Hollywood. Vous attendiez-vous à ce que votre histoire avec cette franchise soit aussi mouvementée qu’un tour en voiture avec Mike et Marcus dans les rues de Miami ?
Adil El Arbi : C’était vraiment chaotique, comme dans un film ou des montagnes russes.
Bilall Fallah : C’est exactement comme dans ce quatrième film en fait, Ride or Die, à la vie à la mort. C’est une montagne russe d’émotions, c’est vraiment l’aventure la plus folle qu’on ait vécue. Mais on est là ! (il lève les bras en souriant)
Vous semblez être allergiques à l’immobilité parce que votre caméra est toujours en mouvement. C’était déjà le cas sur votre précédent projet Rebel. Pourquoi était-il essentiel pour vous d’utiliser des outils comme les drones pour Bad Boys 4 ?
Adil El Arbi : « Bad Boys » : Ride or Die est comme une course fun, brève et très rapide, avec beaucoup de comédie et d’action. On voulait faire un film avec beaucoup d’énergie qui tient le public en haleine, avec des scènes d’action qui soient différentes. Face à des films comme John Wick et la franchise Fast and Furious, vous devez proposer de nouvelles choses. C’est pour ça qu’avec notre directeur photo Robrecht Heyvaert, on a pensé à la SnorriCam (un dispositif directement attaché à l’acteur pour le film, ndlr). Will Smith a dû apprendre à la manier pour avoir ce cadre subjectif. Cette technique mêlée aux drones donne un ensemble très dynamique mais frais en même temps. Ça emprunte au jeu vidéo et on n’avait jamais vraiment vu de scènes d’action réalisées de cette manière auparavant.
Bilall Fallah : Ça a demandé des mois de préparation. Quand vous utilisez des drones, chaque acteur doit être en place au bon moment. Il faut penser aux effets spéciaux aussi. Tout doit être tranché en amont.
…Adil El Arbi : Vous ne pouvez pas improviser !
Michael Bay ne nous a dit qu’une chose : « Ne bousillez pas mon bébé ! »
Bilall Fallah
Les cascades aussi ne s’improvisent pas. Avez-vous dû arrêter Will Smith et Martin Lawrence dans leur élan parce qu’ils étaient trop impatients de faire les leurs ?
Bilall Fallah : (rires) Ils ont un certain âge (55 pour l’un, 59 pour l’autre, ndlr) et on a été tellement choqués qu’ils soient prêts à faire tout ça.
Adil El Arbi : Ils se sont entraînés pendant près d’un an.
Bilall Fallah : Martin était à la salle de gym en train de faire de la boxe, Will travaillait avec la SnorriCam. C’était vraiment amusant de voir à quel point ils étaient impatients.
Adil El Arbi : On leur demandait : « Vous êtes prêts à faire ça ? » Ils n’étaient pas vraiment sûrs, mais au final, ils le faisaient toujours. Ils faisaient les deux premières prises puis parfois un cascadeur intervenait.
Comme le faisait Stan Lee chez Marvel, Michael Bay, qui a réalisé les deux premiers Bad Boys, fait encore une apparition clin d’œil. Quel est le meilleur conseil qu’il vous ait donné ?
Bilall Fallah : Il ne nous a dit qu’une chose : « Ne bousillez pas mon bébé ! » Puis, on lui a dit : « Non, non, c’est notre bébé maintenant ! » (rires)
Martin Lawrence et Will Smith reprennent du service dans « Bad Boys : Ride or Die », le quatrième volet de la saga, au cinéma le 5 juin 2024.
Martin Lawrence et Will Smith reprennent du service dans « Bad Boys : Ride or Die », le quatrième volet de la saga, au cinéma le 5 juin 2024. – Sony Pictures
Qu’auraient pensé les jeunes Adil et Bilall qui ont découvert Bad Boys au début de l’adolescence de ce nouveau film ?
Adil El Arbi : Ce serait fou ! Ils se diraient : « Quoi ? Y a un quatrième Bad Boys ? Il s’est passé quoi avec le troisième ? »
Bilall Fallah : Ça leur aurait beaucoup plu, ils auraient hurlé de joie. On a réalisé ce film en tant que fans, donc on a vraiment remonté le temps à l’époque où on regardait les Bad Boys enfants. C’est cet amour-là qu’on a mis dans ce projet.
Adil El Arbi : Lors de l’avant-première européenne à Berlin, c’était incroyable de voir à quel point les fans aiment la franchise et ces deux personnages. On est très fiers de faire partie de cette grande famille de Bad Boys.
Le bruit court que vous allez réaliser le prochain film de la saga La Momie…
Bilall Fallah : Il y a beaucoup de rumeurs en ligne…
Adil El Arbi : Nous ne pouvons ni infirmer ni confirmer. Nous devons attendre de voir ce qui va se passer avec ce Bad Boys. Tout est possible !
Bilall Fallah : Absolument ! D’abord celui-ci et ensuite, nous verrons.
Source TF1 info
Site www.lafriqueenmarche.com du 9 juin 2024 No 666