L’Editorial de Titus FOLLY
Le code électoral promulgué par Patrice Talon a été introduit dans les fourches caudines d’experts commis par les évêques catholiques. Depuis leur regard avisé lors du colloque du 25 avril dernier, les « Murs de Jéricho » sont-ils tombés ? Analyse dans l’exercice de L’Editorial du jour.
A l’heure des changements climatiques, je dis comme le pape François : « Notre nature s’écroule.».Préservons-la donc.
Alors que le code était dans son lit royal avec un peu plus de confort à la sofa (Sourire), les prélats catholiques et leurs spécialistes ont fait répandre en fond sonore, les échos du circuit vasculaire de ce texte de loi.
En effet, à ce colloque dont le thème inaugural est : « La Nation face aux crises socio politiques : quels moyens d’en sortir ? », les prélats catholiques on réuni du beau monde. Objectif, attirer l’attention sur ce code afin d’éviter l’impasse.
Aussi, s’agit-il de dégager des pistes pour préserver et sauvegarder l’esprit du vivre-ensemble. Au nom de la paix, de la solidarité dans l’esprit de fraternité comme dans la devise nationale : « Fraternité-Justice-Travail», les spécialistes réunis ont fait ressortir les reflets intéressants et les insuffisances dudit code.
Il fallait donc donner dès maintenant l’alerte pour éveiller les consciences sur la nécessité d’épargner au Bénin, une autre crise politique en lien avec les élections prochaines.
Et c’est d’ailleurs ce qui justifie le thème de la conférence inaugurale présentée par Célestine Zanou, la fonctionnaire internationale dont les fulgurances coulent.
Dans le thème inaugural qu’elle a présenté, elle a su planter le décor. Elle a su démontrer avec maestria qu’il n’y a pas d’antagonismes, mais plutôt les présentes assises sonnent comme un appel citoyen à l’édification de la paix sociale.
CODE ÉLECTORAL…
Malheureusement, depuis la fin de ce colloque, un regard inquisiteur est projeté sur les prélats catholiques. Leur « péché d’Israël », c’est d’avoir commis des sachants pour faire une réflexion anticipatrice (chose pourtant élémentaire dans toute démocratie).
Les prélats catholiques et leur gratin de fines fleurs ont donné une sorte d’alerte par rapport à ce code très cher à son concepteur, Patrice Talon. Ce qui n’est pas du goût de tout le monde.
Au-delà des fonciers du régime, même la consœur Eglise protestante du Bénin, sous toutes les coutures et par des phrases sibyllines lors d’une conférence de presse la semaine dernière a semblé dire à sa collègue catholique que : « Le code n’est pas l’affaire des religieux…».
Contrairement aux dépliants d’experts de l’Eglise catholique, les cariatides de la mouvance présidentielle jurent que le code excelle par des principes cardinaux inclusifs. Car ce code soumet aussi bien le camp présidentiel que l’opposition aux mêmes règles de jeu.
… TOUT POUR LA PAIX
Pour eux, le code consacre des partis forts et non des clubs politiques sur pilotis précédemment essaimés dans le pays depuis 1990.
Mieux, dans la proximité électorale de 2026, le code interdit la promotion de candidatures anecdotiques et fantomatiques.
Sous un ciel langagier avec une amplitude dans la peine, ce n’est pas totalement l’avis des experts de l’église catholique.
Maintenant, si c’était un crime de lèse-majesté de dire les insuffisances du code, les prélats ont eu le mérite de le faire, et ce loin d’une logique d’offensés offenseurs.
Site lafriqueenmarche du 6 mai 2024 No 635
« La vie est belle. Et chaque jour est une vie. Prenons-là du bon côté et demain, il fera beau sur la grande route.».