Un mouvement de grève générale paralyse le Nigeria. Il découle de l’appel de deux centrales syndicales pour une hausse du salaire minimum.
Distribution d’électricité, ports, universités, hôpitaux, transport aérien local sont les secteurs Importants désormais au ralenti voir complètement bloqués depuis hier 3 juin 2024.
Et si rien n’est fait, ce mouvement devrait toucher la majorité les aéroports internationaux nigérians.
SALAIRE MINIMUM…
Ce mouvement de grève fait suite à l’appel de deux centrales qui réclament un salaire minimum à 309 euros.
Les autorités fédérales ne sont pas de cet avis. Elles proposent de le passer de 18,50 à 37 euros. Selon le gouvernement fédéral, le salaire minimum de 309 euros revendiqué est impossible à tenir pour les caisses nationales.
En réponse, les leaders des centrales syndicales tournent en dérision les membres du gouvernement et du Sénat et les invitent à: « Réduire leur train de vie luxueux et d’aligner leur traitement sur les 18,50 euros, le salaire minimum en cours.».
Aussi, au nombre des revendications, les syndicats réclament-ils la diminution des tarifs de l’électricité.
Si ce bras de fer qui oppose les syndicats et le gouvernement est désormais actif, c’est parce que les négociations sont au point mort.
… GOUVERNEMENT SUR LES BRAISES
Face à la radicalité du mouvement, le gouvernement fédéral par le truchement de ministres et parlementaires de la majorité est monté au créneau. Objectif, demander aux principaux syndicats de desserrer l’étau.
Signalons que le précédent mouvement de grève dénommé « Occupy Nigeria » remonte à 2012. Dire que ce mouvement hante le président Bola Ahmed Tinubu n’est pas une hyperbole.
À l’époque, lui-même et plusieurs membres de sa majorité présidentielle actuelle soutenaient de près ou de loin Des manifestations et des occupations ayant conduit à la paralysie du pays durant des semaines.
12 ans plus tard, les mêmes causes produiront-elles les mêmes effets?
Wilfried GBEKAN correspondant au Nigeria
Site lafriqueenmarche du 4 juin 2024 No 661