Entreprendre à zéro franc : un concept marketing pour jeunes
Au nombre des nouveaux concepts de financement des startups ou d’activités portées par les jeunes, un fait l’actualité ces derniers temps. C’est : « Entreprendre à zéro franc.». Est-il possible d’entreprendre sans débourser un kopeck ?
16% seulement de jeunes entrepreneurs disposent des financements auprès d’investisseurs pour démarrer leurs activités selon Dr Samuel Mattey, un économiste consultant. Face à cette situation, celui-ci est l’un des ardents défenseurs du concept : « Entreprendre à zéro franc ».
En Afrique, les startups et autres activités de jeunes ont été toujours confrontées à la récurrente question de financement.
Où trouver les fonds pour démarrer son activité lorsqu’on n’a qu’un business plan en main? Cette question a toujours taraudé les jeunes entrepreneurs africains.
En effet, le secteur bancaire classique juge à risques les catégories d’entreprises portées par les jeunes et a du mal à les accompagner.
D’où la nécessité des startups de trouver de nouvelles sources de financement. C’est dans ce contexte que le concept » Entreprendre à zéro franc » (EZF) se retrouve en vogue.
EZF : QUE COMPRENDRE ?
Que renferme cette innovante manière d’appréhender la question du financement des startups en Afrique ?
Certains spécialistes sont d’avis que le financement constitue un préalable au lancement de l’activité commerciale.
D’autres experts ont plutôt une approche contraire. Pour eux, on peut : « Entreprendre à zéro franc ». Que veulent-ils réellement dire par là ?
Pour cerner ce concept qui sort de l’ordinaire, les arguments de Dr Samuel Mattey, un économiste consultant commencent par forcer l’admiration.
Selon l’expert, seulement 16% de jeunes entrepreneurs disposent de financements auprès d’investisseurs pour démarrer leurs entreprises
Ensuite, il table sur la phobie des impôts qui se traduit par le fait de redouter la pression fiscale. Conséquence, cette phobie des impôts ne permet pas d’assurer la rentabilité de leur business.
DÉMARRER EN FAISANT FOI À…
En effet, plusieurs startupeurs ont l’impression que tout est déjà verrouillé et qu’ils ont du mal à accéder aux différents marchés ciblés.
Mieux, ils estiment n’avoir pas forcément le bon réseau relationnel pour accéder à certains marchés.
« Entreprendre à zéro franc », selon le docteur Mattey : «C’est un concept marketing. Il ne signifie pas qu’il ne faut rien avoir au départ avant d’entreprendre. La grosse problématique, c’est de savoir comment le jeune entrepreneur peut démarrer son activité sans avoir forcément à demander de l’argent autour de lui.»
Le concept » Entreprendre à zéro franc « vise à identifier des outils et méthodes efficaces qui permettent aux entrepreneurs de démarrer leurs entreprises sans avoir à demander de l’argent.
35-3 : UNE PISTE À METTRE EN ŒUVRE
Selon Dr Mattey, pour rendre le concept EZF concret, il faut passer par l’initiative 35-3.
Dans ce cadre, le Dr Mattey à la tête d’une structure de facilitation a adressé des courriels officiels à plusieurs chefs d’État africains.
A ceux-ci, il leur revient d’accorder aux jeunes entrepreneurs de leur pays, une exonération fiscale totale sur les trois premières années d’activité.
En clair 35 ans fait référence à l’âge et 3 aux trois 1eres années d’exercice comptable durant lesquelles, il est souhaitable que le startupeur ne paye pas d’impôt.
PLATEFORME POUR INVERSER
Dr Mattey face aux difficultés des jeunes a mis en place une plateforme. Cette dernière permet à plusieurs jeunes africains de se mettre ensemble pour se lancer à l’assaut de certains marchés.
Pour l’économiste et consultant, il est important de révolutionner les choses et rappeler aux jeunes que leur créativité est la seule véritable arme dont ils disposent.
Ils ne doivent pas se laisser freiner par leur élan d’entrepreneur par des blocages.
Maëlle da SILVEIRA
Site lafriqueenmarche du 29 avril 2024 No 630