» Yukata Chérie coco » est une sorte de kimono d’été. C’est un vêtement en coton ou en lin contrairement au Kimono très populaire au Japon. Le « Yukata Chérie coco » cousu au Bénin et vendu au Japon fait son petit bonhomme de chemin.
« Ici à Tokyo et dans de nombreux autres centres urbains, de nombreux magasins de vêtements ont dans leurs rayons, les produits de la marque Yukata »…», explique Adélaïde, une Béninoise à Tokyo.
Elle poursuit : « J’ai adhéré à ce projet génial de cette marque qui vient de mon pays le Bénin. Je viens ici de temps à autre quand mes finances le permettent pour faire mon choix..». « Au-delà de l’Africaine que je suis, je pense que ce projet a déjà conquis de nombreux Japonais.», dit-elle pour conclure.
INSPIRATRICE DU PROJET
La marque » Yukata » a été portée sur les fonts baptismaux grâce à Riho Kiwagushi. Celle-ci est une Japonaise. « C’est à partir de la commercialisation de pagnes qui était sa priorité au début que cette idée géniale a pris corps et a gagné de plus en plus un public japonais admirateur de pagne africain.».
Pour promouvoir le « Yukata Chérie coco », Riho Kiwagushi a créé une entreprise dénommée » Chérie Coco ». Elle a réussi à nouer des relations d’affaires entre le Japon son pays et le Bénin.
Stéphanie, une autre compatriote donne des détails intéressants relatifs au parcours de Mme Kiwagushi.
Selon Stéphanie : « Elle a été affectée au Bénin en tant que volontaire de la Jica en 2014. De retour au Japon au terme de ses trois ans au Bénin, elle a créé ici, la société « Chérie Coco » en mai 2017.».
Adélaïde revient à la charge pour expliquer que : « Le « Yukata Chérie coco » est confectionné à Cotonou grâce à une synergie d’actions entre des couturiers béninois de bon niveau, mais qui n’ont pas assez de travail.».
SUCCÈS ET…
Elle éclaire encore notre lanterne : « En clair, l’entreprise « Chérie Coco » fait travailler des couturiers béninois (de formation basique), mais très peu sollicités par la clientèle locale.».
Elle précise encore : « Mme Kiwagushi fait les aller-retour entre le Japon et le Bénin afin de fournir sa ligne de vêtements au public japonais.».
Stéphanie se réjouit du début de succès des « Yukata Chérie Coco », car la plus grande difficulté est là, celle de la différence culturelle entre le Japon et le Bénin.
Mieux, les « Yukuta Chérie coco » ont réussi, car en terme d’accès au marché japonais, il y a des impératifs de contrôle de qualité. En la matière par exemple, il fallait beaucoup veiller aux décalages de couture et aux différences de mesures.
…BIENFAISANCE AU PROFIT DE L’ÉDUCATION AU BÉNIN
La promotrice de « Chérie coco » depuis le Japon a frappé les esprits pour son esprit de bienfaisance. En effet, elle a décidé, en fonction des bénéfices de son activité, de soutenir financièrement certaines écoles béninoises.
Avec le « Yukata Chérie coco », on peut résumer la problématique à cette devise : « Les vêtements aux japonais, une partie des recettes aux écoliers béninois.
Olga HOUEVI avec le soutien de Naomi Hutsima depuis Tokyo
Site L’Afrique en marche du 29 avril 2024 No 630